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Les Carnets de Joann Sfar - T11 : Je t'aime ma chatte

couverture de l'album Je t'aime ma chatte

Série : Les Carnets de Joann SfarTome : 11/11Éditeur : Delcourt

Scénario : Joann SfarDessin : Joann Sfar

Collection : Shampooing

Genres : Récit de vie

Prix : 19.90€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Je t'aime ma chatte

« Je T'aime Ma Chatte, c'est la phrase sur le sweat shirt de Priscilla. Le carnet ne parle pas que de ça, bien entendu. J'essaie de me reconstruire. Bizarrement tout ça prend de plus en plus l'aspect d'un feuilleton romantique alors que ça parle de ma vraie vie. Il y a de moins en moins de politique et on parle d'amour de plus en plus. De vrai amour ou de personnes qui le cherchent sans rien trouver »


La critique ZOO sur l'album Je t'aime ma chatte

Nouvel opus de la série Les carnets de Sfar. Joann Sfar est célibataire, récemment séparé, juif, dessinateur, et surtout particulièrement angoissé. Chaque chose est à prendre avec gravité. Ses amies intimes sont ses confidentes et ses psychologues. Sfar le romantique veut rencontrer l’amour, le vrai, l’unique. Une prose agitée. Touchante et troublante.

À quarante-deux ans, Joann Sfar a vécu bien des épreuves ! Fraîchement séparé de la douce Sabrina, après des décennies de mariage et deux enfants, il a vécu la mort de son père, l’assassinat de ses amis de Charlie Hebdo et l’éloignement de la femme mariée dont il s’était épris. Comment vivre heureux et amoureux après cela ? L’espoir demeure mais il est sérieusement malmené…

Dans ce nouvel album de la série Les carnets de Joann Sfar, l’auteur couche sur le papier ses pensées, ses réflexions politico-philosophiques, ses sentiments et ses ambitions. Définitivement romantique, il a de nombreuses amies (et peu d’amis masculins hétérosexuels). Pourtant, le bonheur de l’amour unique lui manque. Au gré de ses élucubrations, Sfar aboutit à une réflexion délicieusement vaine sur les relations entre hommes et femmes, mise en perspective avec de nombreuses références politiques ou artistiques, de Goya à Charles Trenet, de Spock à Christian Estrosi.

Le trait jeté sur le papier, la dynamique des coups de crayons, le doux frissonnement des lignes noires sur la page blanche… Le lecteur pénètre dans une intimité tourmentée ; il est le confident d’idées sombres, de déceptions, mais aussi de prétentions personnelles. Le carnet autobiographique est une construction informelle, une cascade de pensées. Le trait spontané confirme une honnêteté de l’instant. Une publication délicieusement impudique !

Dans une écriture narcissique, Sfar s’égare. Sa vie ne prend pas la direction qu’il espère. Mais, ses ambitions, le rendraient-elles vraiment heureux ? Un personnage désabusé dans une vie subtilement romancée. Somptueux !

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