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Les Chevaliers d'Héliopolis - T4 : Citrinitas, l'œuvre au jaune

couverture de l'album Citrinitas, l'œuvre au jaune

Série : Les Chevaliers d'HéliopolisTome : 4/4Éditeur : Glénat BD

Scénario : Alexandro Jodorowsky, Alejandro Jodorowsky, JérémyDessin : JérémyColoriste : Felideus

Genres : Aventure, Fantastique, Historique

Public : À partir de 16 ans

Prix : 14.50€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs3.0
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Le synopsis de l'album Citrinitas, l'œuvre au jaune

Il ne deviendra jamais le roi de France. L’Alchimie lui réserve un plus grand destin.

1888. Au refuge des Chevaliers d’Héliopolis, Asiamar, âgé de cent-dix ans, se prépare à accomplir le dernier rituel de son initiation : Citrinitas, l’œuvre au jaune, qui lui permettra de retrouver sa jeunesse et de vivre mille ans. Il est désormais temps pour lui de connaître également le secret des Chevaliers gardé par leur maître. Car celui-ci a besoin de la puissance de tous ses disciples pour sauver l’humanité. Mais avant cela, il charge Asiamar d’une mission : affronter la dernière grande menace de leur ordre. Un mutant tueur de femmes qui sévit dans les nuits embrumées de Londres, la capitale du monde moderne : Jack l’Éventreur !

Alejandro Jodorowsky conclut en apothéose sa dernière grande saga ésotérique, mêlant les secrets de l’alchimie aux arcanes de l’Histoire. Une fresque épique...

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La critique ZOO sur l'album Citrinitas, l'œuvre au jaune

Ultime épreuve pour XVII afin de faire définitivement partie des Chevaliers d’Héliopolis : mettre un terme définitif aux crimes du célèbre tueur de prostituées à Londres, Jack l’Éventreur. Une mission pas gagnée d’avance car il s’avère que l’égorgeur est une femme au charme puissant dont XVII va tomber amoureux. Jodorowsky et Jérémy concluent leur tétralogie qui laisse cependant la porte largement entrouverte à d’autres histoires.

On l’aura vu, tout au long de ce récit on ne peut plus délirant et iconoclaste, Alejandro Jodorowsky ne recule devant aucune outrance pour captiver (ou non) son lecteur dans sa manière de réécrire l’Histoire de France de la Révolution de 1789 au Premier Empire en l’accouplant à des courants de pensées ésotériques de l’alchimie aux secrets de l’immortalité et du pouvoir. Cette thématique du récit initiatique n’est pas nouvelle pour l’auteur du Lama blanc, voire de L’Incal, mais semblait beaucoup plus digeste à l’époque de la série Alef-Thau.

Que ce soit au niveau de ses réalisations au cinéma ou dans l’écriture de ses scénarios de bandes dessinées, Jodorowsky ne s’est jamais dessaisi ni de ses penchants pour « l’irrationnel », ni de ce goût de la provocation extrême, faisant fi de tout tabou, comme une sorte de bras d’honneur à tous les prétendus « gardiens de la morale.

Après avoir fait la preuve de tout son potentiel graphique sur Barracuda sous la férule de Jean Dufaux, Jérémy a misé tout son immense talent dans cette aventure et ce dernier volet n’est pas en reste. Dommage qu’il n’ait pas souhaité succéder à son ami et mentor, Philippe Delaby pour achever la série Murena.

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Commentaire et critiques (1)

Rappelons qu'Alejandro Jodorowsky a été avec Fernando Arrabal entre autres, le cofondateur du groupe "Panique" qui regroupait tout un ensemble d’artistes tels l’écrivain Jacques Sternberg, les peintres Christian Zeimert, Abel Ogier ou encore le génie pluridisciplinaire Roger Topor. En dissidence avec les surréalistes d'André Breton, le mouvement se voulait avant tout provocateur sans se départir d'un humour salutaire. Avant de s'illustrer en qualité de scénariste de bandes dessinées, ses premières oeuvres cinématographiques (Fando et Lis, La montagne sacrée ou encore El Topo) témoignaient déjà d'un esprit iconoclaste doublé d'un certain penchant pour l'ésotérisme. Avec ces chevaliers d'Héliopolis ou, récemment encore dans Le retour du Lama blanc où il promène Adolf Hitler jusqu'au Tibet, il touche au délire absolu. Et pour le surdoué José Ladrönn au dessin, il a imaginé une suite à son western "culte" avec Les fils d'El Topo. De Moebius à Jérémy, en passant par François Boucq, Milo Manara, Georges Bess, Theo Caneshi, Juan Jimenez, Jodorowsky a su attirer et séduire la "crème" des dessinateurs tout au long de sa carrière d'auteur BD. Chapeau Jodo !

Le 21/02/2020 à 17h38