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Les damnés de l'or brun - T1 : Salvador, 1822 (Mai 2022)

couverture de l'album Salvador, 1822

Série : Les damnés de l'or brunTome : 1/1Éditeur : Glénat BD

Scénario : Fabien Rodhain, AlcanteDessin : Francis Vallès

Collection : 24x32

Genres : Historique

Prix : 14.95€

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La critique ZOO

Note ZOO 3.5

Scénario

3.0

Dessin

4.0

Une exploitation de cacao au XIXème siècle est le théâtre d’une histoire tracée à grands traits incisifs. Elle manque de nuances, mais on prend plaisir à voir l’affrontement de deux frères et d’une belle esclave qui tente de s’en sortir.

Francis Vallès, s’il a déjà une longue carrière avec des BD qui ont pour certaines remporté un joli succès, reste surtout connu pour le dessin de Les Maîtres de l’orge. En apprenant qu’il est le dessinateur de Les damnés de l’or brun, narrant une saga familiale sur la culture et le commerce du chocolat, on pouvait craindre d’avoir affaire à un « sous Maîtres de l’orge », abusant des mêmes ressorts : ambitions, déchirements familiaux, etc. D’autant plus que Jean Van Hamme signe la préface.

Finalement, la BD se lit avec plaisir. Déjà, elle évite les écueils de la bien-pensance en évoquant la vie d’une riche plantation de cacaoyers au Brésil en 1822, l’année de la guerre d’indépendance. Que ce soit Dom Louis, l’héritier, qui use et abuse du système esclavagiste, ou Tiago, son frère cadet, plus progressiste mais tout aussi ambitieux, ou encore Maíra, jeune esclave amazonienne, forcément belle, abusée par Louis et prête à tout pour sortir de sa misérable condition. Tous ont leur part d’ombre.

Les Damnés de l'or brun T.1 - Salvador, 1822

Les Damnés de l'or brun T.1 - Salvador, 1822
© Glénat, 2022

Didier Alcante et Fabien Rodhain, les deux scénaristes, ont uni leur inspiration pour nous conter le temps d’une trilogie cette saga. Rodhain est un auteur engagé vivant dans la Biovallée de la Drôme. Alcante est connu pour de nombreux albums, mais signalons qu’il était le co-scénariste avec Van Hamme de Rani, dessiné par Vallès. Le résultat est un scénario utilisant les ressorts classiques du feuilleton. L’intrigue progresse vite, permettant de boucler en 48 pages l’histoire. On aurait toutefois apprécié que les auteurs explorent davantage l’ambiguïté des relations entre Maira et les deux frères. Vallès nous offre son trait élégant correspondant bien à l’aspect romanesque de l’intrigue.

Après Salvador, 1822, viendront Sao Tomé, 1850 puis Paris, 1878. Si le chocolat est d’un velouté exquis, la fève de cacao a un goût bien amer, quand on découvre à la manière dont elle était (est ?) produite.

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