Le commissaire Raffini revient à titre privé à Besançon pour venir assister aux obsèques de Denise, son ex-épouse dont il était séparé depuis de nombreuses années. Il y retrouve Martin, un ancien collègue toujours en exercice, et profite de l’occasion pour se replonger dans ses souvenirs. Un scénario sur mesure pour le bisontin Christian Maucler.
Raffini apprend par Martin que Denise tenait un commerce de brocante et qu’elle avait tendance à succomber à la dive bouteille. D’ailleurs, c’est en chutant dans un escalier qu’elle s’est tuée. Parmi les rares personnes venues à l’enterrement, deux hommes : Philippe Lescure, un ancien ami de la défunte après sa séparation de Raffini, et un certain René qui lui prêtait main forte pour les transports de meubles. Le lendemain, alors que Raffini s’apprête à retourner à Paris, Martin l’appelle pour lui apprendre que Lescure a été retrouvé assassiné dans sa belle demeure. Très vite, la question se pose : et si Denise n’était pas morte accidentellement ?

Après quatre années de silence, Rodolphe et Christian Maucler nous replongent avec délices à la fin des années cinquante. Sur le plan graphique rien ne manque dans la reconstitution de cette belle époque, tant dans les décors et les accessoires, que dans son esprit au niveau des rapports humains, des us et coutumes en vigueur à cette période, finement observés.
Le dessin de Maucler qui oscille entre réalisme et légère caricature est parfaitement rodé et maîtrisé, son travail sur la couleur est au diapason des ambiances. La très belle couverture de l’album constitue une belle invitation à découvrir cette nouvelle intrigue policière.
Dommage cependant que le scénario poussif de Rodolphe manque cruellement de sel et d’inspiration. Cette Rue des souvenirs marque sérieusement le pas par rapport à toutes les enquêtes précédentes de son cher commissaire.
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