Un meurtrier met en péril le pèlerinage sacré du dragon bleu dans le petit Gottland. Mais comment retrouver un assassin parmi deux mille fidèles ? Jean-Luc Istin fait mener l’enquête à son Maître Inquisiteur Nikolaï dans une ambiance grand froid qui chauffe mollement l’intérêt du lecteur, accompagné du dessin classique mais efficace d’Augustin Popescu.
La source d’un des plus grands fleuves de la contrée est liée intimement à celle de la magie. Or, depuis la fin du chaos, celle-ci s’est épuisée, réduisant les populations locales à la sécheresse et à une guerre prochaine. Le dragon bleu est leur seul espoir, mais un assassin semble décidé à semer le trouble dans cette histoire.
Enfant prophétique, mystères des origines de la magie, artefacts puissants et luttes de clans, tous les ingrédients sont réunis dans l’histoire de Jean-Luc Istin. Il a même poussé le vice à rendre son Maître Inquisiteur Nikolaï aveugle pour ajouter à son charisme. Malgré tous ces éléments, l’histoire de ce troisième tome demeure plaisante mais pas épique.
Il en est de même côté dessin. Les traits des personnages dépeints par Augustin Popescu sont propres. Sa représentation du dragon bleu s’avère même plaisamment inquiétante, contrairement à celle de l’Elfe accompagnant Nikolaï, assez plate. La mise en scène efficace pose clairement les enjeux du scénario. Le tout manque cependant de superbe et de légendaire.
Tous les éléments de ce troisième tome des Maîtres Inquisiteurs demandent à être aimés. Cependant, une fougue et une certaine finesse manquent pour rendre cette histoire mythique. Les auteurs auraient-ils péché par classicisme et une trop forte volonté d’inclure l’histoire de ce tome dans la continuité de la série ?