Naviguant sur les flots vers une mission bateau, le jeune Maître Inquisiteur Mihaël va subir vents et marées sur une île maudite. Concoctant un scénario sans grande originalité, illustré de façon classique mais efficace par Jean-Paul Bordier, Nicolas Jarry reprend de façon plaisante l’archétype du jeune inquisiteur face à sa première grande mission.
Mais que diable allait faire Mihaël dans cette galère ? Coulant des jours heureux avec son Elfe d’acolyte, il se retrouve à boire la tasse sur une île désertée où planent les relents d’une malédiction émanant d’un temple de type inca.
Prenez une fine équipe sur un bateau attaqué par un monstre marin, à la Pirates des Caraïbes. Faites-les s’écraser sur les côtes d’une île mystérieuse emplie de monstres à la Lost. Plongez-y votre héros débutant, aux pouvoirs floraux moqués de tous, et vous aurez perçu l’essence du scénario plus que classique né de l’imagination de Nicolas Jarry pour son tome des Maîtres Inquisiteurs.
Bien que sans surprises, la trame narrative très efficace porte le lecteur de bout en bout de ce tome. Jarry sait mettre à profit les talents graphiques de Bordier, très propres et classiques, pour illustrer les embûches insulaires qui attendent nos héros. Dragons, monstres hybrides, hallucinations tantôt érotiques, tantôt enfantines, tous les moyens sont bons pour les piéger.
S’inscrivant parfaitement dans la lignée des précédents tomes des Maîtres Inquisiteurs, Jarry et Bordier ont respecté leur cahier des charges en créant un héros jeune et frais, tout en étoffant encore l’intrigue qui lie les cinq tomes de la série. Dommage que le tout manque un peu d’audace.