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Les Merveilleux contes de Grimm - T7 : L'Ondine de l'étang

couverture de l'album L'Ondine de l'étang

Série : Les Merveilleux contes de GrimmTome : 7/7Éditeur : Les Aventuriers de l'étrange

Scénario : Jacob et Wilhelm GrimmDessin : Anna Aparicio Català

Collection : Les merveilleux contes de Grim

Prix : 13.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album L'Ondine de l'étang

Lorsqu'un meunier désoeuvré pactise avec un esprit caché au plus profond de l'étang bordant son moulin, la malédiction s'abat sur sa famille. Heureusement, une sorcière cachée au fond de la forêt veille. Et au prix de nombreuses épreuve la malédiction prendra fin. Portée par une femme impatiente et courageuse, cette histoire méconnue des frères Grimm inverse les carcans habituels des contes de fées.


La critique ZOO sur l'album L'Ondine de l'étang

Une nouvelle perle qui vient rejoindre la très belle collection « Les merveilleux contes de Grimm » des Aventuriers de l’Étrange. Anna Aparicio Català nous présente une adaptation toute en émotion et en subtilité.

De tout temps, les longues listes de contes rassemblés par les frères Grimm ont nourri l’imaginaire collectif, exacerbant la fibre poétique ou chevaleresque de l’auditoire, charmé par ces morales universelles, par ce monde imaginaire qui s’y dévoilait au gré des rencontres dans les bois, au bord d’un lac ou d’un château de princesse.

En lançant cette collection, les Aventuriers de l’Étrange ont voulu aussi pousser ces évocations plus loin, en les transcendant graphiquement, en les ouvrant à l’interprétation d’artistes qui pouvaient ainsi prendre des libertés, moderniser les textes originaux ou simplement s’y attacher scrupuleusement, selon leurs désirs créatifs. Avec L’Ondine de l’étang, Anna Aparicio Català propose une adaptation littérale, excepté pour la fin où justement elle fait l’impasse sur tout un passage, pourtant intéressant, mais peut-être moins cohérent vis-à-vis du reste.

L'Ondine de l'étang

L'Ondine de l'étang
© Les aventuriers de l'étrange, 2023

Il était une fois, ou deux ou cent…

La figure féminine du génie des eaux qui exauce des vœux contre un pacte, qui patiente pour récupérer son dû, sans pour autant sombrer dans une colère légitime, est intéressante. La « morale » qui est ici présentée pointe davantage du doigt l’homme qui jouit de ce qu’on lui offre sans en assumer ses responsabilités, aussi pénibles et insupportables soient-elles. C’est un des aspects les plus fascinants de ces contes et de leur réécriture moderne. Leur regard porté sur l’homme, sur sa nature et ses hypothétiques travers, au regard d’une ambiance fantastique où il n’y a ni bien, ni mal. Au fil de cette histoire, nous plongeons dans les affres d’une famille qui pourrait subir de plein fouet la maladresse d’une promesse trop vite faite, mais qui finalement s’en tire plutôt bien.

L’écriture est fine, elle met l’accent sur les émotions, sur la peine d’un père, d’une fiancée. Elle est accompagnée par de très belles ambiances colorées, servies par un dessin juste et épuré, dans un esprit très « jeunesse ». Il manque peut-être un tout petit peu d’audace vis-à-vis du texte initial des frères Grimm, car on reste finalement dans une relecture très fidèle.  Il n’en demeure pas moins que c’est un très bel album, complètement dans la continuité du reste du catalogue.

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