Ce nouvel opus de La Jeunesse de Thorgal réunit tout ce qu’on peut attendre d’une bonne aventure du très célèbre héros viking : de la mythologie, de l’action et...Thorgal avant tout ! L’Oeil d’Odin relève presque les défis posés par Van Hamme et Rosinski.
Ce deuxième tome du préquel de Thorgal consacré à son enfance est centré sur un mythe scandinave qui narre comment Odin a dû sacrifier son œil pour garder le contrôle du monde. Thorgal doit y réussir l’impossible pour tenir parole tout en défiant les dieux afin de sauver son village. Une fois sorti de cette première épreuve, il n’est toujours pas tiré d’affaire puisqu’il doit sauver son village de la folie de Björn, qui a pris le contrôle pendant que le fils du roi viking est parti en expédition.
Si les histoires mythologiques se lisent avec un plaisir certain, on peut être déçu par les pirouettes scénaristiques de Yann qui assurent le succès au jeune Thorgal. Connaissant la force de Thorgal adulte, le voir survivre grâce à son charme est désappointant. En effet, dans cet opus, il ne meure pas dans les embuches qui lui sont tendues uniquement parce que toutes les femmes qu’il croise tombent amoureuses de lui.
Heureusement, le trait de Roman Surzhenko ravira les fans de la série. La ligne nette et les dessins réalistes nous rappellent les premiers tomes de Thorgal. Même si les walkyries ont changé d’apparence par rapport à la série mère, le lecteur retrouve un réel plaisir en voyant les us et coutumes vikings parfaitement dépeints.
Malgré quelques facilités scénaristiques, ce tome est une réussite qui se place dignement dans la lignée de Van Hamme et Rosinski.