Avec ce septième tome de La jeunesse de Thorgal, le jeune héros doit retrouver Aaricia et ses deux suivantes recueillies par un navire arabe en route vers le royaume du terrible Harald à la Dent bleue. Un album solide et convaincant, porté par de nombreux rebondissements.
Le navire arabe qui a recueilli Aaricia et sa suite est chargé d’une mission diplomatique auprès du féroce roi Harald. Une fois au port, comme Harald n’est pas là, les ambassadeurs sont consignés dans des appartements qui ressemblent fort à une prison. Aaricia, retenue dans le bateau, décide pour sa part de s’évader. De son côté, Thorgal réussit à convaincre Gandalf de lui confier un drakkar pour partir à la recherche d’Aaricia. Malheureusement, l’expédition est minée dès le départ par des dissensions. Une mutinerie éclate et Thorgal se retrouve abandonné en mer et sans eau à bord d’un navire aux voiles déchirées. Il est miraculeusement recueilli par des hommes d’Harald mais pour finir dans les geôles du roi, avant d’être vendu sur le marché aux esclaves.
Le scénario, très fourni, traite en parallèle les histoires d’Aaricia et Thorgal. Comme d’habitude, nos héros font preuve d’astuce et d’intrépidité pour arriver à leurs fins. L’histoire s’appuie également beaucoup sur un contexte historique réaliste : Harald à la dent bleue a réellement existé tout comme les contacts entre Vikings et Arabes.
Le dessin réaliste de Roman Surzhenko, toujours dans la lignée de Rosinski, le dessinateur de la série-mère, s’avère aussi à l’aise dans les scènes maritimes que dans la représentation des cachots d’Harald. Les couleurs également très réussies et le découpage dynamique contribuent à l’intensité des scènes d’action.
Ce septième tome, plein de péripéties et de rebondissements, se termine sur un ultime coup de théâtre avant de probables retrouvailles de Thorgal et d’Aricia dans le prochain volume, qu’on attend donc déjà !