Dans ce septième tome de la série Louve, spin-off de Thorgal, la fille du célèbre héros risque de nouveau sa vie. Louve et son ami Tjahzi tentent de convaincre Nidhogg, le serpent géant anthropophage, de les aider à vaincre les Alfes noirs. Un album honnête mais moyen qui marque avant tout la conclusion d’un cycle.
Louve et le nain Tjahzi partent dans l’entre-deux-mondes pour persuader Nidhogg de les aider à éviter le Chaos des Mondes. Le serpent a, cependant, plutôt envie que ce Chaos advienne, pour se venger des dieux qui l’ont banni. Il essaie donc d’avaler Louve et Tjahzi qui s’échappent in extremis grâce aux Alfes de lumière. Les deux héros sont malheureusement faits prisonniers juste après par les Alfes noirs. Plus rien n’empêche alors ces derniers de mettre à exécution leur plan diabolique : couper les racines de l’arbre géant Yggdrasil pour provoquer les Chaos des Mondes.
Le scénario de Yann, cohérent et approfondi, manque malheureusement de fluidité et n’évite pas les lieux communs. Les intervenants nombreux et les histoires parallèles qui s’enchaînent toutes les deux pages compliquent passablement la lecture même en ayant relu les tomes précédents...
Roman Surzhenko a repris de manière très convaincante le dessin de la série. Son trait réaliste respecte parfaitement celui du dessinateur d’origine de la série, Rosinski. Dommage cependant que certaines cases soient un peu plus approximatives, sans doute en raison du rythme de parution tendu. Les couleurs aquarelle, quant à elles, sont toujours parfaitement réussies. Chaque planche affiche une dominante, verte pour les scènes de forêt, ocre pour les actions souterraines, ce qui apporte une lisibilité bienvenue à un scénario plus maladroit.
Malgré une narration complexe et quelques longueurs, cet album est rattrapé par une conclusion surprenante et intéressante...