Sur toute la planète, les murs ont surgi du néant, invisibles, infranchissables. Dans les zones qu'ils découpent, la vie continue, mais le temps s'y écoule à des vitesses différentes. Passé le choc, Lino a dû accepter les faits : sa compagne et ses amis n'existent plus depuis des millénaires. Il lui faut donc avancer en compagnie du groupe d'explorateurs capables de traverser les murs, à la recherche du point d'origine de mystérieuses ondes. Mais deux d'entre eux sont déjà morts, et d'autres dangers les attendent...
Série : Les Murailles invisiblesTome : 2/2Éditeur : Dargaud
Scénario : Alex Chauvel, Ludovic RioDessin : Ludovic Rio
Genres : Science-Fiction
Prix : 17.00€
- ZOO
4.5Scénario
4.5Dessin
3.5
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Le synopsis de l'album
La critique ZOO
Poursuite d’une série de SF réussie qui distille une ambiance inquiétante sur une Terre morcelée par des murs quasi-infranchissables. Dans ces mondes clos, l’humanité évolue à des rythmes différents… quand elle a survécu. Flippant.
Pour faire avancer l'action, Alex Chauvel utilise comme dans le premier tome le concept de territoires cloisonnés par des murs invisibles. Dans ces zones plus ou moins grandes et aux climats variés, le temps s'écoule avec une vitesse différente. Dans le premier tome, le scénariste faisait ainsi vieillir certains personnages de dizaines d’années alors que d’autres ne prenaient que quelques semaines, avec un impact scénaristique et émotionnel fort quand ils se retrouvaient (comme dans la trilogie La guerre éternelle).
Les Murailles invisibles T.2 © Dargaud
Le groupe en quête de l’origine d’ondes courant le long des murs poursuit son périple en passant d'une zone à l'autre, parfois habitée de créatures ou d'humains hostiles, ou ayant eu le temps de voir une civilisation post-murale vivre et mourir. L’ex-chef de guerre Prion rejoint l’équipe et sa franchise brutale apporte une perspective décalée mais intéressante aux convictions des autres. Les dialogues sont écrits avec talent et mettent par exemple l'accent sur l'aspect très subjectif du Bien et du Mal, quand un peuple impose sa vision à un autre. Par ailleurs, les séquences d'action sont bien menées, voire angoissantes, tel le long passage dans le métro parisien en début d'album. Le dessin de Ludovic Rio est froid, parfois glacial, ce qui colle bien à l'univers. Mais le dessinateur sait transmettre avec une économie de traits toute une palette de sentiments aux protagonistes de l’histoire.
Pourquoi ces murs ? Quelqu’un contrôle-t-il l'ensemble de cet univers dysfonctionnel ? Une civilisation plus évoluée technologiquement surveille le groupe. Qui sont-ils et à quelles fins font-ils cela ? Le suspense est bien maintenu et les éléments d’explication lâchés dans ce tome ne font que renforcer l’envie d’en savoir davantage.
Il s’agit vraiment d’une très bonne série de SF, bien ficelée, qu'il ne faut pas hésiter à découvrir. Laissez-vous tenter.
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