Patrick Sobral et Patricia Lyfoung, auteurs des séries à succès Les Légendaires et La Rose écarlate, ont uni leurs talents pour créer une nouvelle saga ambitieuse : Les Mythics. Six albums sont déjà prévus, chacun avec son propre héros et dessiné par un illustrateur différent, avec un rythme de parution bimensuel. Yuko ouvre le bal, malheureusement cet album se révèle fade et convenu.
Jeune Japonaise de 14 ans tout à fait ordinaire, Yuko est la fille d’un employé au centre spatial nippon. Un jour, elle est frappée par la foudre et hérite d’un incroyable pouvoir : la maîtrise de l’électricité. Cette capacité lui sera des plus utiles car elle doit aussi faire face au Dieu Fujin, le Mal incarné, qui déchaîne un tremblement de terre contre la ville. Yuko va devoir apprendre à contrôler son pouvoir pour vaincre ce terrible adversaire...
Le scénario de ce premier album s’appuie sur le ressort classique des aventures de super-héros : une jeune adolescente lambda hérite d’un super-pouvoir qu’elle va apprendre à contrôler pour lutter contre un super-méchant. Le problème ? L’intrigue s’avère extrêmement simple, voire simpliste. Les personnages secondaires sont caricaturaux, le grand méchant ridicule avec ses défenses de sanglier et sa corne de narval. Souvent stéréotypées, les scènes se succèdent de manière souvent incohérente...
Mélange entre manga et bande dessinée franco-belge, le dessin de Jenny adopte un découpage à l’occidentale tandis que les personnages sont truffés de tics manga : grands yeux, veines apparentes pour un personnage en colère, sourcils visibles en surimpression au-dessus des cheveux... L’ensemble solide manque de personnalité et est affadit par les couleurs...
Formaté, le premier album de Mythics mise sur des recettes éculées : la réunion d’auteurs à succès n’est pas un gage de qualité… Souhaitons que les albums ultérieurs apportent ce petit supplément d’âme qui manque pour l’instant à la série.