Ric Hochet revient. Suite au décès de Tibet en 2010, le célèbre reporter était resté orphelin. Heureusement pour lui, il a retrouvé une famille d’adoption avec le duo Zidrou et Simon Van Liemt ! Un retour à la vie et à la modernité agréable...
Évidemment, première constatation, le dessin a changé. Et ce point est probablement celui qui fera le plus débat chez les fans : Ric Hochet n’a plus la même tête. Sous le trait de Simon Van Liemt, il abandonne quelque peu son physique et ses expressions tout droit sorties d’une pub dans un magazine des années 70 pour se faire un brin plus réaliste, plus sérieux peut-être. Il semble en tout cas plus attaché à notre réalité.
Réalisme. C’est bien le maître mot de cet album. Du moins par rapport au Ric Hochet « d’avant ». De nombreux éléments apportent en effet une certaine crédibilité à l’œuvre. Les petits détails de contexte rendent l’univers un peu plus tangible mais aussi les dialogues, relativement crédibles.
Reste que le réalisme n’est pas la caractéristique principale d’un Ric Hochet. Qu’en est-il de l’enquête ? Pour ce premier tome, Zidrou a fait un pari : ne pas mettre de véritable enquête. Dans cet album, Le Caméléon revient pour se venger en tuant Ric Hochet. Mais le tuer symboliquement bien sûr, en prenant sa place. Ainsi, Ric est capturé dès les premières pages, et ce sont les tribulations du Caméléon avec l’entourage de Ric que l’on va suivre.
C’est un parti pris intéressant, qui, par petites touches, s’émancipe du modèle de Tibet et d’André-Paul Duchâteau. Un Ric Hochet plus sombre qu’à accoutumée, franchement pas inintéressant. Restent quelques facilités scénaristiques et des réactions parfois étonnantes des personnages, qui se fichent comme d’une guigne de la mort de leur prochain. Bref, un reboot honnête qui ne devrait perdre personne.