Lewis Trondheim observe avec inquiétude le parcours d’une société humaine qui semble se poser de moins en moins de questions : un brin réac’ ou peut-être simplement sensible au respect des autres, de notre planète et de la bienséance… Les Petits Riens offrent un huitième voyage à travers le monde, empli d’humour désopilant !
De la tenue d’une jeune fille aux étranges pokémons que sont les sculptures précolombiennes, en passant par la bonté insoupçonnée des annonceurs qui précèdent la séance du dernier Star Wars... Lewis Trondheim est attentif à ce qui l’entoure. Et la richesse de son quotidien, notamment de ses voyages, lui fournit un matériau impressionnant de saynètes cocasses et autres anecdotes.
Avec des chroniques natives des quatre coins du globe, de la Colombie à Angoulême, de la Réunion aux Etats-Unis, Lewis Trondheim emporte son lectorat dans un voyage dépaysant. Son humour le conduit à partager ses observations du quotidien, jusqu’à l’origine limougeaude de la vaisselle du restaurant. Tout en sobriété et en simplicité, la BD donne l’impression de partir en famille, avec ses thématiques récurrentes et universelles, comme les transports et leurs aléas.
L’auteur a la réputation d’être brillamment productif. Les Petits Riens ne dérogent pas à la règle : les planches révèlent sa fougue avec des illustrations sublimement jetées sur le papier, un recours judicieusement modéré à l’aquarelle et un humour toujours efficace !
Entre journal intime et carnet de voyage, Tout est à sa place dans ce chaos exponentiel s’inscrit dans la lignée des précédents tomes de la série. Trondheim livre une véritable performance en matière d’autodérision, y apparaissant comme un personnage rongé par la culpabilité liée à son imperfection (tellement humaine). Une invitation à la découverte des pépites quotidiennes, accessible à tous les âges !
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