Durant les croisades, des royaumes latins sont créés sur la Terre Sainte. Constance, princesse héritière de la principauté d'Antioche, va devoir lutter pour ses terres et sa vie contre de nombreux ennemis dont sa propre mère. Cette nouvelle série des Reines de Sang apporte un éclairage intéressant sur les luttes intestines qui précipité la fin des royaumes latins en Orient.
En 1130, l'armée d'Antioche revient après la défaite qui a coûté la vie au prince Bohémond II. La princesse Alix, femme de Bohémond, décide d'enfermer sa fille Constance pour exercer seule le pouvoir sur la principauté. La princesse va grandir isolée en prison pendant que sa mère lutte pour maintenir l'indépendance d'Antioche et, bien sûr, son pouvoir personnel.
Prenant place dans un lieu et une époque peu connus, le premier tome s’ouvre sur une présentation rapide et intelligente des forces en présence mais aussi des enjeux politiques, religieux et territoriaux... La multiplicité des personnages et des liens les unissant demandent une lecture attentive de cette BD, dont le scénario offre tout de même action et rebondissements. Recentré sur l’essentiel des soubresauts historiques, le récit très dynamique de Jean-Pierre Pécau capte l’attention tout du long.
C'est un Moyen-Âge réaliste avec des femmes fortes et puissantes, bien sûr en butte aux hommes, qui se raconte le long des pages. À travers le destin et les combats de Constance, le lecteur perçoit rapidement qu’au delà du faible effectif militaire des Croisés, ce sont bien les luttes internes des européens qui ont précipité la fin des royaumes latins.
Le trait classique et réaliste de Gabriele Parma s'appuie sur les jeux de lumière caractéristiques du Moyen-Orient créés par Dimitri Fogolin pour donner corps aux atmosphères de fin de règne de ces lieux...
Ce premier volume de Constance, La Princesse rebelle éveille l’intérêt pour une reine de sang et son royaume peut être moins connus que leurs prédécesseurs dans la série.