Les Schtroumpfs - T40 : Les Schtroumpfs et les enfants perdus

L’équipe animant la série Les Schtroumpfs continue à assurer le service, fournissant cette fois encore un album orienté jeune public, avec des clins d’œil qui feront sourire les plus grands. La fin peut surprendre (dans le bon sens).

Cataschtroumpf ! Il n’y a plus de sel dans la réserve. La fine cuisine des Schtroumpfs devient insipide, ce qui est insupportable pour les gourmands lutins bleus. Une expédition est donc montée pour aller refaire les stocks. Or la mine de sel est loin, près d’habitations humaines qui plus est. Dans leur périple, les Schtroumpfs feront la connaissance d’enfants malheureux et ils agiront, bien entendu, pour rétablir la situation.

Alain Jost en collaboration avec Thierry Culliford, fils de Peyo, a écrit un scénario moins premier degré qu’il en a l’air : l’aînée des enfants exploités est une fille, mais elle refuse de porter des robes ; la Schtroumpfette est, pour cette aventure, motrice dans l’action... On est dans l’air du temps. De plus, la fin est plus nuancée qu’elle aurait pu être, et c’est tant mieux. Si les Schtroumpfs résolvaient tous les problèmes des humains, pas si méchants que cela, on penserait un peu trop aux épisodes de Joséphine Ange Gardien ! Les Schtroumpfs ne sombrent pas dans la guimauve, et c’est schtroumpfement bien.

Les Schtroumpfs T.40 : Les Schtroumpfs et les enfants perdus
© Le Lombard, 2022

Miguel Diaz Vizoso (qui a aussi travaillé sur Rantanplan et sur Robin Dubois) dessine l’univers schtroumpf en respectant la charte, tout en rondeur. Les humains sont dans l’esprit de ceux de Peyo. Vizoso connaît visiblement ses classiques :  un personnage (page 32) fait penser à la sorcière Rachel, vue dans Johan et Pirlouit. Enfin, mention spéciale aux figurines que le dessinateur imagine dans l’histoire : elles sont visuellement très drôles et on aimerait les trouver en produits dérivés !

Tous les ans, les éditions Le Lombard nous offrent à l’automne un nouvel album des Schtroumpfs. Peyo n’est à l’origine que des 16 premiers (et les tomes 11 à 15 sont surtout l’œuvre de son studio). Force est de constater que loin des polémiques sur les reprises, les Schtroumpfs continuent à tailler vaillamment leur petit bonhomme de chemin. C’est schtroumpf.