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Les vents ovales - T1 : Yveline

couverture de l'album Yveline

Série : Les vents ovalesTome : 1/2Éditeur : Dupuis

Auteur :

Collection : Aire Libre

Genres : Historique

Prix : 26.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Yveline

Cette douce chronique, dont Yveline constitue le premier volet, nous plonge en 1967 dans le sud-ouest, en terre de rugby. Les petites histoires des habitants d’un village où ce sport emblématique est le dénominateur commun sont racontées sur un ton joyeux et optimiste.

Larroque et Castelnau, deux villages séparés par un pont, ont chacun leur club de rugby. L'un est entraîné par le curé et l'autre par le patron de l’entreprise locale. Malheureusement, le niveau est exécrable et les deux équipes enchaînent les défaites. À partir de ce canevas, le lecteur rencontre plusieurs villageois et suit leurs mésaventures. Il côtoie, entre autres, Monique, la fille de l’entrepreneur politiquement très à droite qui tombe amoureuse de l’instituteur communiste ou bien Yveline, une jeune fermière de 18 ans, brillante au lycée, qui doit partir faire ses études à Paris. Elle est amoureuse de Pascal. Ces deux jeunes femmes s’interrogent sur leur avenir, leurs études, et leurs amours.

Yveline © Aire Libre

Yveline © Aire Libre

Jean-Louis Tripp s'associe à son ex-compagne, Aude Mermilliod, pour écrire cette histoire se déroulant dans le sud-ouest de son enfance. Bien que le cadre et l’époque diffèrent, cette histoire présente des similitudes avec Magasin Général, qu’il a réalisé avec Régis Loisel. On y retrouve un récit choral narratif, contant les histoires de plusieurs villageois. Par ailleurs, Jean-Louis Tripp a choisi de situer cette chronique dans sa région natale autour d’un sport qu’il apprécie. La contribution d’Aude Mermilliod permet de dresser des portraits psychologiques justes de plusieurs personnages, notamment Yveline et Monique. Il ne se passe rien d’extraordinaire dans cet album, mais le lecteur est entraîné par le rythme joyeux qui s’en dégage, donnant l’impression d’entendre les différents intervenants parler avec leur accent local.


Horne, connu pour son style polymorphe et changeant d’un album à l’autre, adopte ici un dessin relativement classique qui se marie parfaitement avec ces années 60 idéalisées. Ce premier tome d’une trilogie, comptant déjà plus de 120 pages, permet au dessinateur de présenter chacun des protagonistes. Son trait semi-réaliste tend à la caricature lorsqu’il représente certains personnages. La construction classique de ses planches et ses couleurs légèrement passées nous ramènent à l’époque des Beatles et d’Elvis Presley. Il a trouvé un bon axe de narration pour ce scénario social, historique et parfois intimiste.

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