ZOO

Lonesome - T4 : The Sorcerer's Domain

couverture de l'album The Sorcerer's Domain

Série : Lonesome Tome : 4/4Éditeur : Cinebook

Dessin : Yves SwolfsAuteur : Coloriste : Jackie de GennaroTraducteur : Jérôme Saincantin

Genres : Western

Public : À partir de 12 ans

Prix : 15.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album The Sorcerer's Domain

KANSAS, JANUARY 1861. Markham the preacher and his gang of fanatics ore spreading terror along the border with Missouri... A nameless rider is tracking them. From the snowy plains of the Midwest to the dark alleys of New York City, his quest for revenge, for his identity, will lead the rider to the edge of the supernatural and an epic confrontation. ALREADY AVAILABLE : 1. The Preacher's Trail 2. The Ruffians 3. The Ties of Blood 4. The Sorcerer's Domain.


La critique ZOO sur l'album The Sorcerer's Domain

Tout se met en place pour l’affrontement final. Mais les mots sont ici aussi importants que les chevauchées et la poudre qui parle. Swolfs transforme le western en tragédie humaine. Une construction mûrie ; un dessin qui en jette.

Lonesome, Tome 4 : Le territoire du sorcier

Lonesome, Tome 4 : Le territoire du sorcier
© Le Lombard, 2024

Yves Swolfs est venu à la BD avec un western, Durango, avant de bifurquer vers les vampires (Le Prince de la nuit) puis le Moyen-âge teinté de fantasy (Légende). Dans Lonesome, il est revenu aux sources, avec un western dans lequel il a toutefois injecté une part de fantastique. Très légère dans ce tome 4.

Ce qui frappe toujours, à la lecture d'un album de Swolfs, c'est la puissance de son dessin. Les compositions sont amples et généreuses. Le plaisir de l'encrage à la plume est évident. La nature est comme toujours très présente ; ici, les vastes forêts du Maine. Et les hommes tentent d'imprimer leur marque durablement. Les hommes de pouvoir sont souvent déviants, corrompus. Ici, des groupes financiers européens œuvrent en sous-marin. Avec aux manettes un certain Cromley, qui a même vendu son âme au diable. Du moins, il fait partie d'un culte sataniste. La métaphore est limpide.


Avec le temps, Swolfs est davantage dans la complexité que dans les premiers Durango. Le sénateur Dawson, qui est le père d'Elijah (ce dernier l’a découvert dans le tome 3), a plusieurs facettes. La relation père/fils est ici dans l'élan des drames classiques de Corneille ou de Racine. Quant à Miss Lyle, la jolie détective de Pinkerton, elle est également une fille de Dawson, donc la demi-sœur d'Elijah. C'en est presque trop, on dirait du Molière, cette fois ! Mais cela fonctionne, car Swolfs y met tout son savoir-faire.

Lonesome, Tome 4 : Le territoire du sorcier

Lonesome, Tome 4 : Le territoire du sorcier © Le Lombard, 2024

L'auteur est passé du western spaghetti au western crépusculaire. La patine du temps, les épreuves de la vie, sans doute. Semblable au modelé de ses personnages masculins, au visage buriné par la dureté de l’existence. Et mention pour les couleurs de Jackie de Gennaro, bien dans l’ambiance.

Ce quatrième tome clôt un cycle. Gageons que Swolfs ne sera pas lassé de l’univers âpre du western qui marque sa carrière depuis plus d'une quarantaine d'années déjà et que nous aurons droit à un nouveau cycle d'ici quelque temps.

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants