ZOO
couverture de l'album Choco-boys

Série : Lucky Luke vu par...Tome : 5/6Éditeur : Lucky Comics

Scénario : Ralf KönigDessin : Ralf König

Genres : Aventure, Humour

Public : Tout public

Prix : 16.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs4.0
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Le synopsis de l'album Choco-boys

Même un héros du Far West a besoin de vacances. Garder quelques vaches helvétiques semble être l'occasion rêvée pour Lucky Luke. Ces vaches laitières délivrent le précieux lait indispensable à la fabrication des authentiques chocolats suisses. L'Ouest découvre le cacao, et le chocolat doit être bientôt dans toutes les bouches. Mais entre les chasseurs d'autographes, le chef de la tribu des Chicorées et deux cow-boys qui préfèrent se taper dessus à force d'amour impossible, il en viendrait presque à regretter les Dalton...


La critique ZOO sur l'album Choco-boys

Un Lucky Luke que l’on n’attendait pas, sexy en diable pas rasé, mais respectueux du mythe. Voilà ce que nous offre Ralf König dans un album qui vaut le détour par son approche originale du cow-boy aux aventures d’habitude très codifiées.

Ralf König est célèbre dans son pays, l’Allemagne. Avec son trait proche de celui de Brétécher, il met généralement en scène avec un humour corrosif des héros homosexuels et leurs relations avec la société. Ce background aide à comprendre la tonalité de Choco-boys, qui reste plus soft pour toucher le grand public.

Des étrangers s’arrêtent devant la bicoque de Bud et Terrence et leur demandent s’ils ont déjà rencontré Lucky Luke. Sûr, qu’ils l’ont connu ! Il y a 50 ans. Flash-back. Nous nous retrouvons à Straight Gulch où Luke se voit proposer d’escorter des vaches suisses jusqu’à leur pâturage. Les meilleures vaches pour produire du chocolat suisse. Le cow-boy solitaire choisit de se faire accompagner par Bud Willis, considéré comme une « salopette » (prononcez ce mot à voix haute, et vous trouverez une autre manière de l’écrire) par les habitants de la ville. Bud, grand costaud rouquin, est peut-être sensible à la nuque de Luke, mais il n’hésite pas à raconter à ce dernier (flash-back dans le flash-back) son amour pour Terrence Mc Queen. On croisera également Calamity Jane et les Dalton.


Choco-boys apporte un angle inattendu sur l’univers de l’homme qui tire plus vite que son ombre

Choco-boys apporte un angle inattendu sur l’univers de celui qui tire plus vite que son ombre
© Lucky Comics, éditions 2021

Ralf König utilise l’allusion et ne montre rien d’explicite, même si l’on voit un Lucky Luke torse nu et pas rasé du plus bel effet. Et n’oublions pas les pages de garde, détournant celles des albums Dargaud. Enfin, le lecteur assoiffé d’érudition sera ravi d’apprendre ce qu’est un « long john » (n’en disons pas plus).

König place dans son récit quelques références à d’autres albums de Lucky Luke et au cinéma. Les prénoms Terrence et Bud sont sans doute des clins d’œil à Terence Hill et Bud Spencer, héros entre autres de western spaghetti. Le monde des fans de BD est aussi épinglé avec le personnage Djem Lesstar.

Au final, sans valoir les meilleurs Lucky Luke de Morris et Goscinny, ce Choco-boys est un album réussi, apportant un angle inattendu sur l’univers de l’homme qui tire plus vite que son ombre.

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