MacGuffin & Alan Smithee - T5 : Swinging London

Croisement entre Chapeau melon et bottes de cuir, Clifton et Natacha l’hôtesse de l’air, la série canadienne Mac Guffin et Alan Smithee en est à son 5e opus et a des atouts certains. Humour et références à gogo à la culture pop !

Les agents de la S6 luttent contre des complots voulant déstabiliser l’Occident. L’hiver 1968, La belle Mac Guffin doit se faire passer pour une pensionnaire d’une école select de jeunes filles afin de déjouer le complot dans lequel semblent être impliquées trois filles dont les pères travaillent pour le gouvernement anglais. Les agents Smithee (le latiniste) et Morisset (le gaffeur) se font embaucher aux cuisines pour lui prêter main-forte. 

Michel Viau se donne à cœur joie pour truffer son histoire de références à la culture pop des années 60. À commencer par les chansons, dont il donne les titres en début d’ouvrage. Mais aussi le nom des personnages : Une jeune fille a pour prénom Emma, l’autre a pour nom Peel, le nom de la 3è, Creighton-Ward, fait référence à Lady Pénélope dans Les sentinelles de l’air, etc. Miss Mac Guffin (dont on ne connaît pas le prénom) est l’atout charme de la série. Cette jeune femme intrépide n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, ce qui rend la vie du collège assez rock’n’roll. Smithee est son contrepoint qui sert à faire à avancer l’action et Morriset a un rôle à la Ernest Laverdure, enchaînant les maladresses et prenant les coups. L’intrigue est loufoque à souhait.

Ghyslain Duguay met du cœur à l’ouvrage dans son dessin numérique très précis. Il doit zoomer à mort sur sa tablette pour que même les personnages qui font 3 cm soient dessinés de manière détaillée ! Les séquences dans la neige ou dans Londres sont joliment réussies. La mise en couleur, souvent sombre, ne contribue pas à aérer des planches déjà chargées. Le dessinateur aussi s’amuse avec les références : on pourra croiser au détour d’une case, entre autres quelques musiciens célèbres, Patrick Mac Goohan ou même Goudurix. 

Merci aux éditions du Tiroir de faire connaître à la vieille Europe cette série amusante qui plaira tout particulièrement aux amateurs des sixties (mais pas que).