Mademoiselle Louise est riche, immensément ! Mais la petite fille préférerait parfois une vie plus normale. Avec un papa plus souvent à la maison plutôt qu'en voyage d'affaires... Heureusement que Louise peut se distraire avec Millie, sa nounou de compétition, Richard, un ami aussi pauvre qu'elle est riche, et même Dédé-la-veine, le bandit qui ne songe qu'à l'enlever !

Mademoiselle Louise : L'intégrale : 1993 à 2009

Collectif, André Geerts, Mauricet, Christelle Pissavy-Yvernault, Sergio Salma
Série : Mademoiselle LouiseÉditeur : Dupuis
Scénario : Collectif, André Geerts, Mauricet, Sergio Salma
Préface : Christelle Pissavy-Yvernault
Genres : Aventure, Humour
Public : À partir de 3 ans
Prix : 35.00€
- ZOO
5.0
Scénario
4.0
Dessin
5.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album L'intégrale : 1993 à 2009
La critique ZOO sur l'album L'intégrale : 1993 à 2009

Mademoiselle Louise est un bel écrin, comme Dupuis sait si bien le faire avec les intégrales issues de son patrimoine. Un dossier touchant, bien documenté, puis 70 courtes histoires nous faisant sourire avec tendresse.
Rien que pour le copieux dossier introductif d’une quarantaine de pages, cette intégrale vaut largement cinq étoiles. Dossier en deux parties : d’abord un témoignage touchant du scénariste Sergio Salma sur feu son dessinateur et ami André Geerts. Puis le travail d’historiens de la BD des époux Pissavy-Yvernault, toujours passionnants. Nous suivons ainsi le contexte de création des quatre albums de la série, réunis ici.

Le contexte de création des albums de la série est présenté dans l'introduction
© Dupuis, éditions 2021
Cinq étoiles également pour le dessin d’André Geerts, dont l’autre série, Jojo, est plus connue car prépubliée dans le journal de Spirou pendant plus de 25 ans, et comptant 18 albums. Mais Mademoiselle Louise n’a pas à rougir de la comparaison. Déjà, on y retrouve les thématiques chères à Geerts telles l’enfance, l’absence récurrente du père, l’absence définitive de la mère, le pivot familial de substitution (Millie dans Mademoiselle Louise, Mamy dans Jojo) et une nostalgie au charme intemporel. Sergio Salma a su se couler avec talent dans l’univers de Geerts tout en démarquant Mademoiselle Louise (des histoires courtes sur une fillette dans une famille riche) de Jojo (des récits de 44 pages sur un garçon dans une famille modeste), en accord avec son dessinateur.
Mademoiselle Louise est donc une petite fille riche, très riche, et les auteurs nous font entrer dans sa vie, faite des petits riens de l’enfance, en contraste avec la démesure de la demeure, les cadeaux somptueux offerts par un père presque toujours absent, etc. Et au fil des histoires, nous découvrons des personnages secondaires attachants : Millie la gouvernante, bien sûr, mais aussi Richard le petit voisin pauvre, Dédé-la-veine le voleur et quelques autres.
Il y a en filigrane une réflexion sur la richesse, et sa répartition pour le moins inégale, mais la petite fille, avec son bon cœur et sa spontanéité enfantine, crée des ponts entre les êtres pour notre plus grand bonheur. Nous sourions.
