Le Marshal, rejoint par sept Texas Rangers sans foi ni loi, traque une bande de Comanches. Mais certains secrets, qu'il aimerait ne jamais découvrir, refont surface...
Marshal Bass - T9 : Texas Rangers
Igor Kordey, Darko Macan, Fanny Thuillier, Nikola Vitkovic
Série : Marshal BassTome : 9/10Éditeur : Delcourt
Scénario : Darko MacanAuteur : Igor Kordey, Darko Macan, Nikola VitkovicTraducteur : Fanny Thuillier
Collection : Néopolis
Genres : Aventure, Western
Public : À partir de 12 ans
Prix : 15.50€
- ZOO4.0
Scénario
4.0Dessin
3.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Texas Rangers
La critique ZOO sur l'album Texas Rangers
Ce western à la sauce croate a un goût sauvage, voire âpre et pourtant, on en redemande ! La rédemption est-elle au bout de la piste pour les coyotes de l’Ouest ? La question est posée… Bass, le Marshall noir, semble, lui, gagner en humanité.
Marshall Bass est une série qui a trouvé écho auprès des amateurs de western en BD. Ses auteurs, Croates, ont su trouver un ton qui saisit à la gorge. On ressent la poussière, la sueur, la saleté, mais aussi la minéralité des plaines de l'Ouest américain. Les grands espaces de la liberté ? Plutôt un terrain propice à la violence, à la cruauté de la vie.
Bass est le seul Marshall afro-américain de l'époque. Il a réellement existé, mais Darko Macan, le scénariste, se l'est approprié pour lui faire vivre des aventures imaginaires. Le tome 9 propose deux histoires enparallèles qui ne convergeront que dans le tome 10. Bass arrête un vieux rascal, mais doit affronter la douzaine de fils de celui-ci avant de se joindre à un groupe de Texas Rangers plutôt inquiétants. Leur secret ? En d'autres lieux, Doc Moon est une docteure singulière dont les missions sont plutôt celles d'un ange de la mort. Mais que va-t-elle faire de Hope, ce bébé de sexe féminin dont la mère veut se débarrasser au profit du reste de sa progéniture ?
Marshal Bass - Tome 9, Texas Rangers © Delcourt, 2023
Un thème se dessine en filigrane dans cet album : la rédemption, un classique du western, mais empruntant ici des sentiers inhabituels. Et au premier plan, bien sûr, la mort. Pas glorieuse mais sale, dans la peur.
Le dessin de Igor Kordey est solide, très ancré dans la terre. Les personnages se tiennent raides, leurs manteaux comme figés par la crasse. La vie émane toutefois des scènes d'action, le dessinateur sait composer. Il est d'autant plus dommage que la double page centrée sur l'attaque d'un camp de desperados manque de profondeur de champ. La mise en couleur de Nikola Vitkovic donne une ambiance crépusculaire en phase avec le scénario.
On est donc loin de l'esthétique de Bouncer, un autre BD western auquel on pense forcément à la lecture de cet univers à la fureur exacerbée. Le tout est cohérent. Marshall Bass occupe le terrain sans doute encore pour un bon moment.