La quête de Minas se poursuit. L’emphase des dialogues et la touche rétro du dessin donnent hélas au second tome de ses aventures des allures de jeu vidéo des années 90.
La fin de la pénitence de Minas, le profanateur de temple, demeure renvoyée aux prochaines calendes grecques. Dans ce second tome, il est engagé pour retrouver une jeune femme disparue et se retrouve malgré lui au milieu d’une affaire aux dessous sulfureux.
Thomas Mosdi n’en a pas fini de jouer avec le destin de son héros. Et c’est malheureusement d’un récit grotesque dont il s’agit dans Minas Taurus. Le lecteur est plongé dans une atmosphère digne d’un jeu vintage dont il serait le héros. Les dialogues sont mécaniques et presque à choix multiples. Quant aux traits de caractère des personnages, ils semblent aussi artificiels que leur allure.
En effet, le dessin de David Cerqueira semble avoir été tracé pour un jeu vidéo ayant échappé à la pixelisation mais n’ayant pas connu l’heure glorieuse de la haute définition. Les visages des personnages sont ciselés à la plume noire, les décors semblent parachutés d’un programme informatique prédéfini et le tout a le rythme d’un ordinateur qui rame.
C’est un bien curieux exercice de style auxquels se sont prêtés les auteurs du second tome de Minas Taurus. Espérons pour eux que les fans de péplum et de jeux rétro sauront au moins y trouver leur compte. Pour les autres, mieux vaut qu’ils passent leur chemin.
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