Franca, 18 ans, quitte Rome à la mort de sa mère pour venir habiter chez son oncle et sa tante à Carbonia en Sardaigne. La rencontre de Silvio, un jeune du village, est l'occasion pour elle de monter pour la première fois sur une moto... et c'est une épiphanie ! La vitesse, la puissance et le danger ont un pouvoir palliatif lui permettant peu à peu d'oublier sa peine. Elle décide alors de liquider l'héritage prévu pour ses études et d'acheter une moto pour participer à la course régionale sur le circuit de la ville, où rien ne se passera comme prévu...
Série : MotorossaÉditeur : Dargaud
Auteur : Adele Albrespy, Jean Aubertin
Prix : 20.50€
- ZOO4.5
Scénario
4.5Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album
La critique ZOO
Pour leur premier album, Adèle Albrespy et Jean Aubertin signent un très beau récit de reconstruction d’une jeune fille meurtrie par la mort de sa mère. Sur fond de courses de moto, Motorossa est avant tout un bel hommage à la vie et à la liberté.
Suite au décès de sa mère, Franca, une jeune fille de 18 ans, est contrainte de quitter Rome et s’installe chez son oncle et sa tante dans la petite ville de Carbonia en Sardaigne. Elle y fait la rencontre de Silvio, un passionné de moto et de courses. Une simple virée sur les routes de l’île, en compagnie du jeune homme, et voilà sa vie changée à jamais. Franca liquide l’héritage de sa mère et s’offre la moto de ses rêves : une Ducati rouge, qui ne passe pas inaperçue dans la ville. Moquée et rejetée par les habitants de l’île, jugée arrogante et distante, elle est bien déterminée à prouver à tout le monde et surtout à elle-même ce qu’elle vaut vraiment, particulièrement dans un monde ultra masculin. Moto, vitesse, dépassement de soi et persévérance vont l’aider à surmonter son deuil et retrouver le goût de la vie et du plaisir.
« Car pour la première fois depuis 2 ans, au milieu du tonnerre de bruit et de vent, face à la méditerranée immense du mois d’août, j’avais cessé de penser à mon chagrin. »
Motorossa © Dargaud, 2023
Malgré un scénario plutôt classique et linéaire, le récit fonctionne parfaitement. Bien rythmé, il alterne passages introspectifs où le temps ralentit et moments d’adrénaline forte où la vitesse augmente. Nul besoin d’apprécier la moto ou la vitesse pour adhérer aux aventures de Franca. La moto n’est finalement qu’un prétexte pour aborder des questions plus profondes telles que le deuil, la quête d’identité et la reconstruction de soi ou encore la transmission familiale. Motorossa est un récit plein d’optimisme mené par une héroïne déterminée et extrêmement attachante.
Les illustrations rondes, épurées et un brin naïves aux aplats de couleurs apportent douceur et chaleur. On sent l’été, la chaleur et le soleil. Les planches de courses, au découpage efficace et pertinent, nous plongent sans un mot dans l’urgence du tarmac, nous faisant vibrer aux côtés de Franca.
Superbement illustré et colorisé, Motorossa est d’une grande sensibilité et d’une tendre délicatesse. A découvrir absolument !