Grièvement blessé lors d’une tentative de meurtre alors qu’il venait tout juste de se réconcilier avec Néron, Lucius Murena, tombe dans les griffes de Lemuria. Et, sous l’effet des drogues qu’elle lui administre, il a complètement perdu la mémoire. Jean Dufaux poursuit sa passionnante saga antique désormais illustrée par Theo après la tragique disparition de Philippe Delaby en 2014.
Ce onzième chapitre s’enchaîne directement sur le tome précédent. Alors que la ville éternelle commence seulement à se remettre de l’incendie qui l’a cruellement ravagée, le climat est tendu autour de Néron. Un certain nombre de notables envisage tout simplement de l’assassiner. Dans ce climat paranoïaque, Néron en vient à douter de tous, sans être vraiment convaincu que Murena, son ancien ami, puisse faire partie des conjurés. Il ne se méfie pas assez de son éminence grise, Tigellin Sofonius, personnage sans scrupule qui ne cesse d’intriguer autour de lui.
Insanus le fou, un nouveau personnage qui fait son apparition dans ce Tome 11
Dans la très foisonnante carrière de Jean Dufaux, la série Murena comptera sans doute parmi ses œuvres les plus ambitieuses, probablement la plus aboutie. De toute évidence, elle repose sur une abondante documentation et une bibliographie parfaitement assimilée et digérée. Mais son indéniable réussite repose aussi sur la très forte amitié et complicité avec Philippe Delaby qui n’a cessé de donner le meilleur de lui-même pour faire de ce péplum la référence incontournable dans le domaine du neuvième art.
Néron et son épouse Popée
Le challenge pour Theo de reprendre le flambeau n’a pas dû être évident. Ce deuxième tome qu’il signe aujourd’hui confirme cependant qu’il est l’homme de la situation. Ne pas copier servilement le style de son prédécesseur sans risquer de perdre le sien propre, tout en respectant la charte graphique qui a tant contribué au succès de la série, c’est mission accomplie! On ne peut qu’espérer à présent que le douzième tome ne mettra pas trois années de plus pour voir le jour!