Une épidémie fait disparaître l’humanité, sauf certains enfants, survivant dans Paris. Une parabole distrayante et dans l’air du temps sur l’importance de l’éducation, de la transmission de la mémoire et de la connexion avec la nature.
Les adultes ont tous été décimés par une épidémie. Des enfants de 12-13 ans habitent La Tour Eiffel, appelée désormais « le Tipi » et le déterminé Zyzo est envoyé espionner « Le Château » (le Louvre) où vivent les autres enfants (du même âge) ayant survécu à la catastrophe. Les deux communautés cohabitaient en faisant mine de s’ignorer mais il y a urgence à faire bouger les lignes car les animaux, malades, deviennent toxiques.
Maxe L'Hermenier, qui adapte un roman de Michel Bussi, sait nous entraîner dans ce récit initiatique contant l’importance d’une éducation à la fois « intellectuelle » (histoire, sciences, arts) et au contact de la nature. Chaque clan ayant eu uniquement l’une ou l’autre, on en voit bien les limites. De plus, quand l’ignorance de ce qu’est l’Autre prévaut, le spectre de la guerre n’est jamais loin. Heureusement, la « connivence » entre Zyzo et Alixe, peu conventionnelle Reine (élue pour un an) du Château, est une possible planche de salut… Si une solution est trouvée pour soigner la Nature, si les enfants réussissent à faire fi des arrière-pensées mortifères de certains d’entre eux et à survivre à la chute du « soleil de fer », satellite qui leur apportait protection.
La Tour Eiffel, désormais appelée «Le Tipi»
© Jungle
Djet tient les pinceaux, avec un style aux croisées du manga et de la BD franco-belge. Cela peut en freiner certains mais cela peut aussi attirer un jeune lectorat qui aurait tort de passer à côté de cette série. Les personnages, tels qu’ils sont dessinés (muscles, formes…) font souvent plus que les 12-13 qu’ils sont censés avoir, mais les ados s’identifieront sans doute davantage à eux ainsi.
L’univers est attachant même si la narration est parfois un peu confuse. On se dit que lire le roman permettrait de mieux comprendre. Une adaptation BD sert aussi à ça : donner envie de lire le roman dont elle est tirée.
Bien des mystères demeurent à l’issue du 1er tome. On a envie de lire la suite, ce qui est bon signe !