La jeune Neska, du peuple escargot, perd sa mère en pleine zone interdite. Un immense, tout droit sorti de leurs légendes, l'a enlevée mettant ainsi l'équilibre de tout leur clan en péril. Pour passer l'hiver, le clan des lierres n'a alors qu'une solution : demander l'aide de ses semblables. Cette quête permet à Louise Joor d'explorer le monde hybride qu'elle a créé d'un trait adorable.
La jeune Neska allait apprendre de sa mère le secret des appeleurs, qui ont la charge de rabattre des escargots vers le campement, quand elles sont surprises par un immense. Ce géant capture sa mère alors que Neska se découvre le don d'attirer les insectes. Une fois le choc passé, elle court chercher de l'aide mais personne ne la croit : les « deux-pattes » plus grands que des insectes n'existent que dans les légendes...

Le récit assez classique de ce premier tome parlera aux petits comme aux grands. Les plus jeunes se passionneront pour les aventures de Neska, plus petite qu'un escargot, plus naïve qu'une coccinelle mais plus courageuse que tous... Et les grands seront captés avant tout par cet univers merveilleux où une toile d'araignée est un piège et les coquilles d'escargot des maisons.
Si l'univers fonctionne si bien de bout en bout du récit, c'est par la magie du dessin : ce premier tome dose parfaitement foisonnement du végétal et avancée rapide de l’intrigue. Le trait rond et les couleurs rafraîchissantes rendent gaie et vive cette épopée du minuscule. Quant aux différents peuples et leurs insectes associés, ils dépaysent sans tomber dans le bizarre.
Louise Joor revient à la forêt qu’elle avait déjà placée au centre de sa Kanopé. Avec l’angle du minuscule, elle offre un nouveau regard sur la menace de l’équilibre écologique, un thème déjà très fort dans son œuvre précédente.
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