Niklos Koda n’aura jamais été aussi proche de son but, dompter le Spiborg et devenir le magicien le plus puissant de tous les temps. Jean Dufaux, servi par le dessin aguicheur de Grenson, joue délicieusement avec les nerfs de ses lecteurs. Lâchant de nombreuses révélations sur son récit, il en conserve encore quelques-unes pour la conclusion à venir de son épopée de bande dessinée sur la magie.
Un dernier obstacle se tient entre Niklos Koda et ses rêves de puissance. Arrivé à l’ashram de Zankar, il se confronte à Aldar Khan, esclave du Spiborg et le seul à pouvoir l’aider à le maîtriser. Lancée à ses trousses, sa fille Seleni, elle-aussi sous l’influence du démon, arrivera-t-elle à temps pour empêcher son père de commettre l’irréparable ?
Dix-sept ans et déjà quatorze tomes de Niklos Koda plus tard, l’épopée mystique de Jean Dufaux touche presque à sa fin. Accompagné du dessin envoûtant d'Olivier Grenson, qui dépeint avec volupté le décor exotique et les scènes sensuelles de ce tome, le scénariste déploie un récit alliant aventure trépidante et mysticisme énigmatique.
Avant de conclure une des séries les plus ensorcelées de la collection Troisième Vague, Jean Dufaux titille encore l’impatience de ses lecteurs et prend son temps pour dérouler son récit. Il se paie même le luxe de l’humour, glissant par ci une référence à Walking Dead, par là un hommage potache à Tintin et la Vache qui rit.
Il fallait bien le talent de Jean Dufaux pour mêler aventure, magie, romance et blagues pourries en un tome palpitant des aventures de Niklos Koda. Cet épisode précédent le dénouement laisse à penser que celui-ci sera à la hauteur de ses auteurs, tout simplement culte.