Gloria, une jeune adolescente, s’enfuit en pleine nuit dans la nature, talonnée par deux hommes arborant des masques, l’un de cochon, l’autre de loup. Kidnappée peu de temps auparavant, elle vient d’échapper à la vigilance de ses deux gardiens. Ainsi démarre la saison 2 de No Body et, après les États-Unis, Christian De Metter entraîne son lecteur en Italie en 1974, alors que les brigades rouges faisaient la une des journaux.
Une brève séquence introduit le commissaire Gianni Sordi investi par un de ses supérieurs pour une mission dont la teneur ne nous sera pas divulguée. Dans la foulée, un autre personnage, jadis arrêté par Sordi, vient d’être libéré de prison après avoir purgé une peine de vingt ans. Gloria est la fille du juge Agnello qui instruit des affaires sensibles et bénéficie de la présence continuelle d’une garde du corps dans ses moindres déplacements. Mais cette ex-femme-flic sera tuée lors de l’enlèvement. Sordi et son jeune collègue Marco Baratta sont chargés de retrouver les ravisseurs qui n’ont pas fait la moindre demande de rançon.

Cette première partie met en place un grand nombre de personnages auxquels Christian De Metter confère un caractère et une personnalité qui leur sont propres. La fluidité dans l’évolution de son récit est confondante par son efficacité narrative au fil de l’enchaînement des séquences. En changeant de continent et de contexte par rapport à la première saison, l’auteur se remet en question avec la même exigence dans l’écriture de son scénario que dans son expression graphique, toujours aussi intense. En quelques images, parfois rapidement esquissées, il parvient à restituer l’ambiance de la « ville éternelle ».
À l’instar de la première saison, ce nouveau thriller conçu comme un véritable page-turner s’annonce déjà comme une nouvelle réussite. On brûle de connaître la suite !