Orphelins - T1 : Petits soldats

Le grand cataclysme, la fin du monde, Armageddon est devenu une réalité pour la moitié de la Terre, les rares survivants de l’Europe, et particulièrement les enfants sont entrainés afin de pouvoir, le jour venu, venger leurs morts. Un tome porteur de bonnes idées mais au développement encore inabouti...

La référence à Starship Trooper paraît centrale dans la création de certaines scènes d’Orphelins. Des enfants militarisés, à qui la vie n’a pas fait de cadeau en détruisant leur monde, continuent de s’en prendre plein la face jusqu’à devenir des tueurs au sourire extra-blanc et à l’humour dévastateur. La devise de ces enfants-soldats est « On ne fait pas de l’art. On fait des cadavres. » sans que l’on sache si cette phrase est cynique ou pas.

Seulement, là où le film critique abondamment l’armée et son système, Orphelins fait douter : anti-militarisme ou premier degré ? Heureusement, les extraterrestres surpuissants mais très énigmatiques, promettent bien des surprises.

Si l’on met de côté cet aspect critique, le déroulé de ce premier tome se fait avec fluidité mais dans une certaine précipitation. Rapidement, le lecteur suit la destruction de la Terre, le sauvetage des enfants, leur formation avant de les voir partir attaquer une autre planète. Les personnages, nombreux, sont facilement reconnaissables, ce qui permet de s’attacher sans trop se perdre dans ce sprint scénaristique.

Du côté du crayon, on aime ce dessin facile de lecture sans pour autant être épaté. Les décors font figure de parents pauvres de ce premier tome : la planète envahie est désertique et la Terre est surtout perçue via des gros plans et des intérieurs.

Orphelins commence donc doucement et on attend avec impatience le second tome en espérant que les aliens, ou les petits soldats, quittent leur stéréotypes et s’amusent un peu plus.