Pépin Cadavre - T1 : Caramantran

Nouveau venu chez Glénat dans la collection « Tchô ! L’aventure… », ce premier tome de Pépin cadavre, Caramantran, pose un univers amusant et fantastique, au héros sympathique, mais qui ne convainc pas complètement graphiquement.

Plus qu’un homme errant, Sébastien Melmoth est un détective de l’étrange et du bizarre. Il possède sa propre agence du paranormal : Pépin Cadavre où se trouvent ses bras droits, des chats doués de parole et d’une intelligence accrue. Sa nouvelle mission, puisqu’il l’a acceptée, l’emmène dans des contrées lointaines et étranges, où il doit retrouver un jeune homme fragile et paniqué, qui redevient une force primitive et sylvaine en présence de flammes.

Olivier Milhaud, le scénariste, s’était déjà illustré dans le remarqué Agito Cosmo. Il explore ici le surréalisme et l’étrange avec un jeune héros, qui n’est pas sans rappeler Martin Mystère par son dynamisme et son opiniâtreté. Le tour de force du scénario : Caramantran s’ouvre sur de l’action et son rythme ne faiblit jamais. Il manquerait presque quelques temps morts pour découvrir le quotidien de Sébastien et mieux s’y attacher.

L’humour est surtout présent grâce à des situations et un univers chtuluesque constamment exploité. Le dessin original et efficace de Cédric Kernel ne séduira pas forcément. Le trait va à l’essentiel mais peut manquer d’élégance. Il ne permet pas toujours de distinguer les détails qui pourtant apporteraient de la saveur à un récit fondé sur l’étrange. En outre, la mise en couleur un peu lourde peut embrouiller la lecture.

Caramantran pose une série amusante et intéressante. Si le thème du détective œuvrant dans l’univers de l’étrange a déjà été exploité avec brio en bande dessinée, on pense notamment au très bon Dick Hérisson, la série offre un héros attachant et un point de vue suffisamment personnel pour entraîner le lecteur dans des aventures.