On avait laissé Jack Stanton et ses compagnons à la merci de titans démoniaques. Cet anti-héros va être confronté à un choix crucial qui pourrait conduire définitivement le monde à sa perte. Si la fin de ce récit post-apocalyptique laisse perplexe côté scénario, c'est un plaisir de retrouver le superbe graphisme de Mathieu Lauffray.
Jack Stanton est ce qui pouvait arriver de pire à l'humanité. Cupide et avide de célébrité, il réveilla malencontreusement les titans qui anéantirent notre monde. A l’origine de ce chaos, il est aussi le seul à pouvoir trouver le messie qui sauvera ce qui reste des hommes. Celui-ci va lui offrir une unique chance de modifier le passé, encore faut-il qu'il sache la saisir.
Neuf ans que le monde oscille entre la mort et la renaissance. C'est le temps qu'il aura fallu à Lauffray pour terminer sa série devenue quasi-culte. Alors que les premiers tomes montaient crescendo vers un univers chaotique impressionnant, on s'attendait à un final épique. Au risque de décevoir les attentes, point de combat contre les forces du mal ici. Mais on se perd de bonne grâce avec Jack dans le passé, celui qui aurait pu être ou qui sera, ponctué de cauchemars et d'hallucinations.
Ces séquences sont superbement illustrées par Mathieu Lauffray, qui garde un niveau excellent. Point fort de l'auteur, le graphisme n'a pas baissé en qualité de toute la série. Il excelle particulièrement dans les scènes chaotiques et les représentations démoniaques à couper le souffle.
Quelques confusions perturbent hélas un peu la lecture, avec notamment une chronologie relative et un messie au discours énigmatique. On se demande d'ailleurs comment celui-ci est arrivé jusqu'à Jack. On sent que Lauffray a voulu donner une fin à sa série, quitte à céder un peu à la facilité scénaristique. Mais cet ultime album a au moins le mérite d'apporter au lecteur les réponses qu'il attendait depuis longtemps...
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