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Putain d'usine - T2 : Les Fantômes du vieux bourg

couverture de l'album Les Fantômes du vieux bourg

Série : Putain d'usineTome : 2/3Éditeur : Physalis

Scénario : Jean-Pierre LevarayDessin : Efix

Genres : Documentaire BD, Récit de vie

Public : À partir de 16 ans

Prix : 17.90€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    3.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Les Fantômes du vieux bourg

Je ne me suis rendu compte de son existence que lorsque je l'ai vu, un midi, au milieu du carrefour près de l'usine, alors que je m'apprêtais à aller bosser. Il était au centre du trafic, frôlé de près par des camions plus ou moins gros, plus ou moins rapides, en train de s'escrimer à soulever une plaque de tôle et à la replacer dans un Caddie. (...)Je ne sais pas pourquoi je ne l'avais jamais vu auparavant. Peut-être a-t-il toujours fait partie des fantômes que nous croisons sans les voir lorsque nous quittons rapidement l'usine et traversons ce qui s'appelle le Vieux Bourg, quartier situé en lisière de nos barbelés.


La critique ZOO sur l'album Les Fantômes du vieux bourg

Après l'enfer du dedans, la vie autour de sa putain d'usine : c'est ce que conte Jean-Pierre Levaray, ouvrier en Normandie. Il a ouvert les yeux sur la vie du Vieux Bourg, le quartier qui touche l'usine. Et en tire des nouvelles rondement menées qui collent davantage au dessin que dans le premier volume.

Dans le premier volume, Jean-Pierre Levaray brosse sa condition d'ouvrier dans une usine de produits chimiques à Grand-Quevilly, près de Rouen. Depuis, il a pris le temps d'observer ce qui se passe derrière la porte, une fois que le turbin est fini, dans la vraie vie. Cela lui a inspiré ce bel ensemble de petites histoires.

On y fait la connaissance de personnages au quotidien ancré dans le Vieux Bourg, ce quartier vivant cahin-caha au-delà des barbelés qui protègent le monstre fumant. Tout commence avec ce petit vieux poussant un chariot de supermarché rempli de vieux bouts de ferraille que l'auteur croise souvent, sans jamais le connaître. Tout finit par cette histoire aussi. Entre les deux, on vit une foule d'aventures populaires.

Efix, dont le trait décalé s'est avéré efficace dans le premier tome, trouve encore plus sa place pour illustrer les thèmes abordés. Il met en relief des tranches de vie autour de cette putain d'usine et ce quartier d'ouvriers. L'auteur avait fini par les oublier, tant il est absorbé par son quotidien et le vaisseau chimique qui l'engloutit.

A proximité, dans ce Vieux Bourg où l'habitat ouvrier écrasant rappelle en permanence sa condition sociale au travailleur, le narrateur noue de vraies intrigues. Après un premier volet réaliste, il se laisse aller à conter de petites histoires urbaines finement mise en images. Le troisième tome, Tue ton patron, édité chez Fétjaine début 2012, sera-il réédité chez Physalis ? Espérons-le.

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