Questor - T3 : Le Prince aux crabes d'or

Complot impérial, racisme envers des semi-dragons et épilation intégrale, rien n’a arrêté l’imagination tordue de Jean-Luc Sala dans ce récit grossier et éparpillé. Les dessins tantôt violents tantôt aguichants mettent la cerise sur cette pièce montée de mauvais goût.

Mais qu’est-il passé par la tête de Jean-Luc Sala pour donner le jour à ce troisième tome de Questor ? Celui-ci se partage en deux parties aussi lourdes l’une que l’autre. Dans la première, les super détectives antiques exposent les résultats de leur brillante enquête dans une interminable scène de procès où les vêtements féminins volent aussi facilement que les mauvais calembours. La seconde est une frénésie d’actions et de violence gratuite. Ces débauches dignes d’un trip à l’extasy placent avec malaise le récit entre le divertissement enfantin et l’érotisme agressif interdit au moins de 16 ans.

Le dessin de Saviori se met au diapason du scénario porno agressif. Alors que toutes les femmes semblent retouchées grâce à un photoshop antique, les hommes arborent une petite bidoche et des figures patibulaires caricaturales. Même la race draconique inventée dans l’histoire pique les yeux du lecteur par la débauche des couleurs saturées utilisées par Lenoble.

Jamais l’Antiquité n’aura servi de si grossier prétexte pour écrire une bande dessinée érotique et vulgaire. Les quelques blagues de ce troisième tome ne sauvent pas la prétention policière et humoristique affichée par ses auteurs. Les atlantes doivent s’en retourner dans leurs tombeaux aquatiques !