L’ultime tome de RIP, scénarisé par Gaet’s et dessiné par Julien Monier, est aussi captivant que les cinq premiers. Cette série glaçante et truffée d’humour est devenue la reine des polars. Un coup de maître des auteurs et de leur éditeur. Rest in peace.
Il n’est pas né, celui qui fera fermer sa gueule à Eugène. Raciste primaire, enfant brisé devenu un homme violent et un délinquant initié à la criminalité en cabane, ce grand balèze à la queue de cheval et au bras gauche encré de motifs tribaux n’est pas le plus finaud de la bande qui compose RIP.
RIP, T.6, Eugène, toutes les bonnes choses ont une fin © Éditions Petit à Petit, 2023
Au fil de six personnages et autant de tomes, la saga noire, glaçante et drôle écrite par Gaet’s et dessinée par Julien Monier, brosse une bande de mecs de tous âges et tous horizons. Ils bossent pour une société de nettoyage de scènes macabres. Suicides, meurtres, morts naturelles… tout y passe. Du meilleur au pire. Mais souvent le pire. Derrick, Maurice, Ahmed, Albert, Fanette et maintenant Eugène : la même intrigue est vue à travers le prisme de chacun de ces six personnages au fil des six tomes. Brillant.
Une bague maudite
Une bague volée les rend fous. Au point de commettre l’irréparable, comme Eugène. Car l’armoire à glace basse de plafond est capable de tout. Pas de filtres, pas de limites à la connerie. Comme l’annonce d’emblée le titre de ce sixième et ultime tome de la série RIP, "toutes les bonnes choses ont une fin'. Les auteurs ne croient pas si bien dire en nous laissant ainsi sur la notre. RIP fait définitivement partie des meilleures séries polar. Qu’elle repose désormais en paix.
Article publié dans le Mag ZOO N°94 Septembre-Octobre 2023
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