Les Coups de coeur du 1er septembre
Deux coups de coeur frappants pour la rentrée. Un super-héros oublié The Shadow Hero reprend un super-héros méconnu, la Tortue verte, apparu bri&
1 septembre 2016
-Actualité
Pierre Boisserie, Éric Stalner
Série : Saint-BarthélémyTome : 1/3Éditeur : Les Arènes
Scénario : Pierre Boisserie, Éric StalnerDessin : Éric Stalner
Genres : Historique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 15.00€
Scénario
4.0Dessin
4.5« Arrive un moment où la question de tuer au nom de Dieu ne se pose plus... Nous tuons, nous prions... et nous recommençons... » Les guerres de Religion gangrènent la France dans sa totalité. Le fanatisme s’instille patiemment, incontrôlable, dévastateur, aveugle.
En 1562, Élie de Sauveterre, un jeune protestant, rejoint l’armée du prince de Condé pour retrouver son frère et sa sœur enlevés par les papistes. Des premières escarmouches au déchaînement ultime de la Saint-Barthélemy, emporté comme les autres par cette vague de violence frénétique, il sera bien malgré lui le héros de cette histoire-là.
Le jeune Élie de Sauveterre voit son frère et sa sœur emmenés par des catholiques. Il entre en guerre pour les retrouver là où d’autres la font pour leur foi. Ce premier tome de Saint-Barthélémy nous emmène au cœur du massacre en sachant préserver les zones d’ombres qui subsistent encore aujourd’hui. Une BD historique fort réussie signée par Pierre Boisserie et Eric Stalner.
Cela fait déjà dix ans qu’Élie de Sauveterre cherche à retrouver ses frères et sœurs, enlevés par les catholiques, dix ans qu’il se bat. Le voilà maintenant en août 1572 à Paris pour le mariage d’Henry de Navarre censé symboliser la fin des guerres de religion. Lorsque le massacre débute, il réussit à fuir le Louvre grâce à une suivante de la reine Margot et rallie d’autres protestants.
Réaliser une BD sur la Saint-Barthélemy pour expliquer le fanatisme religieux est une très bonne idée en ces temps troublés, surtout lorsqu’elle est réussie. Captivé, le lecteur se retrouve au cœur des événements parisiens de cette terrible semaine. Le mérite en revient à Pierre Boisserie qui mêle la vie d’un protestant à la complexité d’un massacre encore mal expliqué de nos jours.
Lorsque ce scénario captivant est mêlé à un dessin historique d’une grande qualité, on est ébahi du résultat. Le trait sait rester dynamique, les personnages historiques sont vivants et ne détonnent pas des personnages fictifs alors que plus d’une BD historique se perd dans les reproductions « fidèles » des grands personnages. Ce travail permet de reconnaître le roi et de voir évoluer Santerre à ses côtés sans diluer le récit et son rythme soutenu.
Après une telle réussite, on attend la suite avec impatience.