Jean-François Di Giorgio retrace la légende des Soeurs de l’obscurité, seize ans avant leur rencontre avec Taeko. A travers le dessin de Mormille, il nous fait parcourir avec plaisir ce Japon fantasmé à la sauce franco-belge.
Aiguisez vos katanas et cachez-vous sous votre futon. Là où les Soeurs de l’Ombre passent, les membres s’envolent et les puceaux trépassent. Après avoir suivi Furiko, Samuraï Légendes nous guide sur la piste meurtrière de ses deux soeurs.
Di Giorgio s’amuse à éclairer la lanterne japonaise de ses fans en dévoilant la jeunesse des personnages clés de Samuraï. Dans ce second tome, il joue sur le registre de l’enquête criminelle carrément gore. Quelle excellente idée pour introduire les deux dernières Soeurs de l’Ombre !
Les têtes, les bras et les corps se déchiquettent et s’envolent dans les cases de Mormile. Le tout est arrosé du rouge sang du coloriste Paitreau et d’une magnifique couverture offerte par le dessinateur d’origine, Genêt. Du gouverneur pataud de campagne nippone à l’enquêteur citadin péteux, en passant par la maison de geishas, ce second tome exhibe une belle brochette de clichés japonais, croqués à la sauce franco-belge. Le tout offre un divertissement très plaisant, à mi-chemin entre le manga et le récit franchouillard sanguinolent.
A moins d’être passé au fil du katana par les héroïnes, les bras ne vous tomberont pas à la lecture de ce second tome de Samuraï Légendes. Celui-ci propose néanmoins un récit d’aventures nipponnes au ton drôle et décalé.