Le temple de Môth, élément central de Sanctuaire, a été découvert bien avant le XXIe siècle, par la voie terrestre cette fois ci. Si ce premier tome de ce préquel commence au moyen âge, il va surtout s’attarder sur des fouilles au XXIe siècle avec de nombreux rebondissements classiques mais parfaitement maîtrisés.
Milieu des années 30, des fouilles archéologiques françaises dans le désert syrien mettent à jour un lieu ougarit, une civilisation disparue. Comme ce lieu est le siège de la puissance maléfique de Môth, il attire les nazis nouvellement arrivés au pouvoir. Alors qu’ils prennent le chantier de force, des événements mystérieux et terribles commencent à se produire...
Le scénario repose sur les piliers habituels des histoires d’archéologie liées à des pouvoirs surnaturels. On retrouve les méchants nazis qui veulent dominer le monde grâce à l’occultisme, l’histoire d’amour, la secte secrète protectrice du sanctuaire et l’archéologue véreux s’opposant à son collègue irréprochable.
Loin d’ennuyer par ses lieux communs, le scénario captive par une bonne maitrise de la tension. L’intrigue se dévoile pièce après pièce et les rebondissements arrivent toujours au bon moment. Quant au Mal suprême, il s’avère aussi réussi que dans la première trilogie.
A la fois précis et détaillé, le dessin transmet avec conviction l’atmosphère lourde qui règne sur le camp et la malfaisance qui se dégage du sanctuaire. Les personnages crédibles n’oublient pas de dégager en même temps force et sensualité.
Ce premier volet de Sanctuaire Genesis est à la hauteur de la série mère.