Môth se renforce chaque jour davantage. La vie du professeur Kamper, piqué par un scorpion, ne tient plus qu’à un fil. Alors qu’il lutte, d’autres se réjouissent de sa mort peut-être prochaine. L’arrivée des Ougarits, d’un remède et d’une promesse vont changer la donne. Une conclusion terrible et efficace s’annonce.
Rien ne va plus dans le camp. La rivalité entre les deux archéologues se fait de plus en plus forte. Malgré les alertes des ouvriers et des derniers ougarits, les fouilles continuent. L‘emprise grandissante de Môth semble inéluctable. Pour le plus grand malheur de tous, les archéologues et les nazis finissent par entrer dans le sanctuaire.
L’action s’accélère fortement et le puzzle de l’histoire apparait dans toute sa complexité. Le mal absolu est aux commandes : les morts vont se compter par paquet. Le désert, les combats et l’avancée des hommes dans le sanctuaire, le sable finira par effacer toutes traces.
L’action et ses ressorts sont parfaitement huilés, accrochant le lecteur frissonnant à l’histoire. Les dernières pages relèvent le double-défi de se raccrocher à merveille à la série originelle et d’ouvrir la voie à une troisième saison qui pourrait se situer entre celle-ci et la première.
Le dessin reste précis pour montrer un Môth quasi jumeau du Lucifer chrétien. Une tentative pour raccrocher à des croyances connues celles de la très ancienne société des Ougarits ? Quant aux scènes de carnages et de terreur, réussies, elles renforcent avec brio l’atmosphère particulièrement malsaine du récit.
Ce second tome clôt un préquel qui a bien fait de creuser le filon de sa série mère.