Une jeune fille est retrouvée morte, noyée dans la Tamise. Elle porte un masque étrange sur le visage. Aussitôt, les autorités pensent à la communauté jamaïcaine de l'East End, mais le célèbre détective n'est pas d'accord. Pour étayer ses dires, il va faire appel à Felix Fénéon, spécialiste des masques anciens, mais qui est poursuivi pour avoir posé une bombe dans un restaurant parisien !
Sherlock Holmes et les mystères de Londres - T1 : La noyée de la Tamise
Jean-Pierre Pécau, Michel Suro
Série : Sherlock Holmes et les mystères de LondresTome : 1/2Éditeur : Soleil
Scénario : Jean-Pierre Pécau, Michel Suro
Genres : Polar / Thriller
Prix : 15.50€
- ZOO3.0
Scénario
3.0Dessin
4.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album La noyée de la Tamise
La critique ZOO sur l'album La noyée de la Tamise
Des pistes prometteuses mais qui mettent un peu de temps à être mises en place, pour une nouvelle série centrée sur Holmes mais aussi sur le contexte social et politique de l’époque, en Angleterre comme en France
Nouvelle enquête pour Sherlock Holmes avec un meurtrier qui s'attaque aux enfants des quartiers pauvres, leur coud les yeux et les habille bizarrement post-mortem. Ambiance serial killer, donc.
Comment renouveler les aventures du détective le plus célèbre du monde ? Cette fois, ce n'est pas en proposant une version BD parodique comme Baker Street ou en se concentrant sur les gamins des rues de Londres, les « indics » occasionnels de Holmes dans Les Quatre de Baker Street. Jean-Pierre Pécau choisit la voie suivante : Holmes ne serait pas un misanthrope égoïste mais aurait une conscience sociale. L'idée est intéressante mais pas exploitée à fond, peut-être par crainte de trop casser les codes : Sherlock Holmes reste Sherlock Holmes. Les célèbres déductions de Holmes basées sur une salve de petits indices démontrent que l’homme est toujours aussi sagace, même si celles-ci sont moins spectaculaires que ce dont on a l'habitude. Sans doute parce que, pour le scénariste, l'important est ailleurs.
© Soleil, 2023
L'enquête est toutefois plaisante à suivre, animée par le trait souple de Michel Suro, toujours à l'aise dans les scènes d'action. Ses vues de Londres sont réalistes, ponctuées de jolies perspectives. L'ambiance visuelle est pesante, voire étouffante. Sensation renforcée par le choix de couleurs sombres, envahissantes, dans les bruns, code visuel fréquent pour qualifier le Londres de l'époque victorienne et plus largement la fin du XIXe et le début du XXe en Europe. On y croise entre autres Oscar Wilde et ses amis peintres (notamment français) réfugiés en Angleterre pour des raisons politiques. Une escapade à Paris permet également au dessinateur de représenter Toulouse-Lautrec au milieu d'une fête avec des femmes « de petite vertu », son environnement familier.
La fin de l'album nous laisse en plein suspense. Attendons donc la suite pour savoir si l'essai est réellement transformé.