Deux jeunes filles, Jay et Kita, font trembler l'Angleterre victorienne et les nantis en réclamant justice. Dans ce nouvel épisode, elles font tomber les masques : tous ceux qui ont quelque chose à cacher vont trinquer. Un scénario et un dessin époustouflants, par deux grands auteurs, Zidrou et Homs.
Pas sûr qu'un des plus hauts responsables politiques britanniques goûte de voir étaler ses caprices libidineux sur la place publique. Tremblez, bourgeois anglais ! Jay et Kita, deux jeunes femmes assoiffées de revanche, sont bien décidées à faire régner la justice comme elles l'entendent et se venger. Même si Jay vient juste de rendre son dernier souffle. On les retrouve dans un troisième tome, l'avant-dernier de ce premier cycle.
Zidrou et José Homs signent le troisième tome du premier cycle d'une très belle série : Shi. Cet idéogramme, qui signifie « la mort », est la signature de la force démoniaque qui grandit dans l'âme de Kita, une des deux héroïnes. Il représente la haine des deux jeunes femmes envers une haute société bouffée par la corruption et truffée d'hypocrisie. Zidrou livre une nouvelle fois un scénario fantastique très esthétique, soigné à souhait.
Et que dire du graphisme explosif de José Homs ? Qu'il est simplement magistral et donne à cette série ses lettres de noblesse dès le premier cycle. Il réussit le tour de passe-passe de se fondre dans le scénario à tiroirs de Shi. Le résultat est impressionnant : on a l'impression, graphiquement comme dans la narration, de suivre plusieurs histoires de concert. Bluffant.
À quoi peut-on bien s'attendre dans le quatrième tome, qui terminera le premier cycle de Shi ? On aimerait déjà le savoir. Car l'univers créé par les deux auteurs nous donne envie d'en savoir plus. Un peu de patience, c'est la loi des séries.