L’humanité colonise l’espace et Sibéria 56 est en phase de pré-colonisation. Un groupe de cinq scientifiques doit rejoindre les éclaireurs déjà installés. Mais une avarie va les obliger à marcher 250 km dans un environnement plus qu’hostile.
Si parcourir 250 km peut sembler ne pas être insurmontable, il n’en est pas même sur une planète où la neige recouvre tout, les montagnes sont escarpées et les pôles atteignent les - 200°C avec des vents de 300 Km/h. Le début de ce récit entre crash d’une navette et marche épuisante dans un environnement horrible peut sembler assez éculé. Cependant le talent de Christophe Bec arrive à nous entrainer, malgré nous, dans cette course folle.
Très vite, nous nous surprenons en train de nous attacher à ces naufragés du futur. En scénariste confirmé, Bec distille des indices sur l’issue de ce périple en terre hostile tout en préservant des surprises pour les dernières pages. Il dispose aussi, de ci de là, tout au long de cet opus, des signes laissant entrevoir, peut-être, ce qui pourrait nous attendre dans la suite de la série.
Les connaisseurs auront vite l’impression de retrouver l’atmosphère génialement étouffante de Sanctuaire. L’angoisse diffuse qui grandit de plus en plus se distille dans l’esprit de chaque lecteur pour ne pas le quitter.
Ce récit de survie est servi par un dessin et des couleurs superbes. Les paysages spectaculaires d'Alexis Sentenac offrent leur beauté tout en accroissant l’idée que les cinq scientifiques sont bien peu de choses face à la nature. Un pareil décor fait trembler à la fois d’effroi et d’éblouissement.
Ce départ alléchant donne envie de retrouver rapidement cette série.
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