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couverture de l'album Transfert

Série : SillageTome : 22/23Éditeur : Delcourt

Scénario : Philippe Buchet, Jean-David MorvanDessin : Philippe Buchet

Collection : Néopolis

Genres : Science-Fiction

Public : À partir de 9 ans

Prix : 14.95€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Transfert

Lorsque Nävis parvient enfin à mettre la main sur le fuyard refusant de se présenter à sa convocation, il s'avère rapidement que ce dernier est suffisamment fortuné et possède les bonnes connexions pour réussir à s'en tirer sans condamnation. Nävis dépasse alors les limites de sa charge en se montrant plus agressive que nécessaire. Notre humaine préférée a de plus en plus de mal à supporter l'injustice.


Nävis, héroïne impulsive, attachante

Riche de 22 tomes, la série Sillage reste portée par la personnalité de la jeune Nävis. Cette histoire aux multiples sous-intrigues classiques et efficaces, est au service d’un suspense plus global qui tire l’album vers le haut, excellemment illustré par Philippe Buchet. Pour la 1ère fois, Philippe Buchet assure le texte en plus du dessin. 

Depuis que les lecteurs ont fait la connaissance de Nävis en 1998, ils ont eu le temps de s’attacher à elle, seule humaine d’un gigantesque convoi de vaisseaux spatiaux en quête de planètes à coloniser. Œuvrant pour le collectif à sa manière, la jeune femme intrépide est attachante. Sa nouvelle mission dans Transfert : interpeller un puissant corrompu. Ce qu’elle fait avec son énergie habituelle. Pas le genre à se laisser intimider par des mâles menaçants, voire méprisants.

« Comment des êtres vivants pourvus d’intelligence peuvent-ils avoir autant de mépris pour la vie d’autrui ? » se demande Nävis. Au fil de ses missions, l’héroïne reste éprise de justice… même si elle a la tentation de la rendre elle-même. Ou du moins de mener l’enquête en parallèle. D’autant plus qu’obéir, ce n’est vraiment pas son truc, comme elle le dit elle-même. Tant pis si le Supra-Directoire prend mal qu’elle interfère dans des « magouilles d’initiés ».

Le dessin de Philippe Buchet est parfait pour un univers SF où la technologie occupe une part importante. Son trait est très propre, avec un encrage précis. Et le dessinateur est toujours aussi fort pour imaginer différentes espèces plus ou moins humanoïdes. En ce sens, il est sans doute le digne héritier de Jean-Claude Mézières, même si son approche graphique est très différente. Au passage, mention pour la ceinture d’astéroïdes planche 13, impressionnante de relief.

Sillage T.22 : Transfert

© Delcourt, 2023

Un space opera qui reste maîtrisé

Succédant à Jean-David Morvan au scénario, Philippe Buchet tisse sa toile en menant plusieurs récits en parallèle. L’enquêtede Nävis, aidée de ses amis bien campés, la mène dans les hautes sphères sur la piste des métamorphes, mystérieux êtres multipliant les crimes au service d’un plus vaste dessein. Pendant ce temps, une intrigue sur un monde « primitif » apporte une touche de fraîcheur bienvenue avec Makké-Ji, exilée de sa tribu pour une histoire d’amour malheureuse. Et Yannseï, le fils de Nävis déjà adulte (car il est un hybride), cherche à récupérer la boîte noire d’un vaisseau spatial. Bien évidemment, les arcs narratifs convergent.

Buchet n’atteint pas ici la densité des meilleurs épisodes de Sillage, mais la lecture de cette série grand public reste bien agréable. Et il va falloir attendre les albums suivants pour suivre toutes les pistes distillées en fil rouge. Poukram !

Article publié dans le Mag ZOO N°90 Janvier-Février 2023


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