Legatus, chien badass mais plein d’empathie, parcourt un monde post-apocalyptique. Alors que tuer ou être mangé semble être la règle, il va croiser la route d’un ours qui lui donnera de quoi changer la donne dans ce monde aride. Ce deuxième cycle aux airs de spin-off de la série Solo conjugue messianisme et grosses scènes d’action, le tout relevé par un dessin ultra-expressif.
Dans un monde désertique où certaines espèces animales, dont des rats, des chiens ou encore des ours se déplacent sur deux pattes et ont rattrapé la stature des humains, tuer est devenu le seul moyen de se nourrir et la violence le meilleur moyen d’expression. Affuté physiquement et intellectuellement, Legatus a pourtant choisi d’épargner au maximum les autres animaux, quitte à se mettre en danger. Peu à peu, il se retrouve à la tête d’un groupe défendant les mêmes idées que lui et au centre des convoitises à cause de mystérieuses poudres qui lui permettent de soigner...
Après une mise en place dense mais efficace, Oscar Martin annonce le thème de ce nouveau cycle qui s’attache au fils adoptif de Solo : peut-on être un prophète malgré soi ? De références évidentes au christianisme transposées dans un univers à la Mad Max, l’auteur arrive à faire émerger de nombreuses réflexions en prise avec l’actualité sans jamais délaisser l’action. Et s’il est préférable d’avoir lu le premier cycle de Solo pour apprécier Legatus, sa narration est assez claire pour permettre à de nouveau lecteurs de se glisser dans cette nouvelle quête.
Avec un encrage plus léger, Oscar Martin offre aux nombreuses espèces présentes dans son volume davantage d’expressivité, laissant souvent transparaître un côté mignon derrière les montagnes de muscles qui les habillent. Un sacré subterfuge pour prôner la non-violence au milieu de Golgoths armés jusqu’aux dents...
Si vous n'avez pas encore suivi Solo, c'est le moment d'emboîter le pas de son fils, Legatus.
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