Pension pour monstres, premier tome de la série Spooky et les contes de travers raconte l’histoire d’une petite fille pas comme les autres au pays des monstres et des contes bizarres. Ce bel objet contient un récit au dessin inégal qui finit par ennuyer.
Pension pour monstres est un album grand format à la couverture molletonnée. Un album luxueux où se déroulent les aventures de Spooky, petite fille qui a le don d’inventer des histoires et de transformer son quotidien, ce qui inquiète ses parents. Spooky a pour meilleur ami un livre de contes qui a échoué à l’examen, dans lequel elle consigne ses pensées et aventures. Ce carnet intime a accessoirement la particularité d’émettre son avis via ses pages. Au grand soulagement de ses parents, les trois oncles de Spooky, les trois petits cochons, décident de l’emmener vivre dans leur manoir où se passent de bien étranges choses.
Album relativement décevant, Pension pour monstres est pourtant un objet qui fait envie par son format. L’intérieur, pourtant, ne tient pas ses promesses. Dans ce récit embrouillé, plusieurs pistes intéressantes sont amorcées, comme le journal intime qui intervient, mais peu exploitées. Difficile de cerner le fond de l’histoire qui finit par ressembler à un amas de bonnes idées, parfois convenues, mais au traitement décousu.
Le graphisme s’avère inégal. Les décors attrayants avec leur ligne fine et élégante répondent à une mise en page très séduisante, aérée et riche. Le gros bémol vient du personnage principal, plus commun et faible par rapport à l’ensemble de jolies trouvailles.
Pension pour monstres attire de prime abord, avec ses vrais-faux airs burtonniens, classes et populaires. Cependant, l’histoire finit par ennuyer assez vite par manque d’originalité, d’homogénéité et d’héroïne haute en couleur.