
Envolée de bulles de savon
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13 mai 2022
-Interview
Denis Bajram, Valérie Mangin, Stéphane Perger
Série : TanisTome : 1/1Éditeur : Dupuis
Scénario : Denis Bajram, Valérie ManginDessin : Denis Bajram, Valérie ManginColoriste : Stéphane Perger
Genres : Aventure, Fantastique
Public : À partir de 12 ans
Prix : 17.50€
Scénario
Dessin
10 000 ans avant notre ère, vallée du Nil. La jeune Tanis, intouchable à cause de ses cheveux blancs, vit avec l'Ancien, son père adoptif et le chaman du village. Une nuit, avec son seul ami, Sepi, elle se découvre le pouvoir d'ouvrir la pyramide d'Osiris, le dernier roi des Atlantes. Mais en y volant le masque du géant, ils commettent un terrible sacrilège : des rochers de feu s'abattent sur le village. Par miracle, Sepi, revêtu du masque, parvient à arrêter leur chute d'un simple geste. On exulte : Osiris est ressuscité ! Une ère de prospérité et de bonheur semble dès lors s'ouvrir pour la vallée. C'était compter sans les Aryanas, un peuple guerrier venu de la mer. Attirés par le jeune royaume divin, ils y apporteront la peur, la violence, l'esclavage et... l'amour.
Ce premier tome d’une nouvelle série Dupuis propose un scénario historico fantastique qui se déroule 12 000 ans avant notre ère dans ce qui deviendra l’Egypte. Cet épisode présente une bonne entrée en matière avec un scénario dense et des images léchées.
Dans la vallée du Nil, vit Tanis, une jeune fille aux cheveux blancs. Orpheline et seule survivante d’un raid sanglant mené par les pillards Aryanas, elle est recueillie par l’Ancien, le chaman du village, qui l’élève comme sa propre fille en préparant sa succession. Mais la couleur inhabituelle de ses cheveux suscite méfiance et crainte parmi les villageois : comme un signe d’un destin hors du commun voulu par les dieux, sans savoir s’il serait une bénédiction ou une malédiction. Malgré cela, la jeune fille tente de vivre comme une adolescente ordinaire. Une nuit, accompagnée de son seul ami et amoureux secret, Sépi, elle découvre qu’elle possède un étrange pouvoir : celui d’ouvrir le tombeau d’Osiris, le dernier roi des Atlantes. Curieux et imprudents, ils dérobent le masque sacré du géant divin. Mais ce vol provoque un terrible cataclysme : des rochers de feu s’abattent sur leur village. Miraculeusement, Sépi, en revêtant le masque d’Osiris, parvint à stopper la catastrophe d’un simple geste. Le village exulte: Osiris est ressuscité ! Une ère de prospérité semble s’ouvrir pour la vallée du Nil mais c’est un espoir de courte durée. Attirés par ce jeune royaume divin, les Aryanas, peuple guerrier venu de la mer, arrivent avec la violence, l’esclavage, et la peur. Pourtant, dans ce chaos, Tanis et Sépi découvrent la force de l’amour et les mystères de leur destinée, qui pourrait bien changer le sort de leur peuple.
Extrait de l'album "Tanis Tome 1 - Les tombeaux d'Atlantis" © Dupuis
Denis Bajram et Valérie Mangin tissent une intrigue qui mêle habilement histoire, croyances, idées reçues et même certaines théories issues de discours complotistes. Le résultat évoque des univers cultes comme Les Cités d’or ou Ulysse 31. Si les ficelles narratives peuvent sembler parfois un peu grosses, la magie opère néanmoins. Cette genèse de la série instaure un monde et une société à part entière, où religion, croyances et rapports de force jouent un rôle central.
Le dessin spectaculaire de Stéphane Perger amplifie cette immersion, donnant l’impression de suivre une véritable méga-production hollywoodienne. Bien que la documentation sur cette période soit probablement rare, cela ne nuit en rien à l’œuvre, puisque son ambition dépasse la simple rigueur historique. Les pages sont minutieusement structurées pour servir l’action et le dynamisme, témoignant d’une réflexion approfondie sur la mise en page, la taille des vignettes et la fluidité des événements. La collaboration entre le co-scénariste, Bajram, et le dessinateur semble avoir favorisé un échange fructueux à ce sujet.
La mise en couleur numérique, soignée jusque dans les moindres détails, donne encore plus d’envergure aux scènes grandioses, accentuant leur impact visuel. Ce premier épisode constitue une introduction prometteuse, nous attendons la suite avec impatience.
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