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Ténébreuse - T2 : / Edition spéciale, Tirage de tête (Septembre 2022)

couverture de l'album / Edition spéciale, Tirage de tête

Série : TénébreuseTome : 2/2Éditeur : Dupuis

Scénario : Hubert, Vincent Mallié

Collection : Aire Libre

Genres : Fantastique

Public : À partir de 12 ans

Prix : 32.00€

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La critique ZOO

Note ZOO 5.0

Scénario

5.0

Dessin

4.5

Derrière la métaphore du conte médiéval fantastique, Hubert se fait plus sombre que jamais sur la différence, les faiblesses humaines, voire l’issue de l’amour. Un album marquant... et beau, grâce au dessin inspiré de Vincent Mallié.

Arzhur, le chevalier déchu, et Islen, la princesse cachant un sombre secret hérité de sa mère, tentent dans cet ultime tome de faire cause commune dans un monde médiéval qui ne veut pas d’eux. Pour survivre, ils doivent faire confiance en l’amour de l’autre, mais ce n’est pas gagné : isolés, ils sont contraints à demander asile à la famille d’Arzhur, malgré les réticences de ce dernier. On en comprend les raisons quand les langues se délient : l’homme a un sacré passé. Déjà qu’Islen est en proie au doute...

Ténébreuse est une des œuvres testaments du talentueux Hubert. Sous des apparences classiques, l’histoire est fascinante. Par la personnalité de ses protagonistes, qui ne sont jamais ceux qu’ils paraissent. Islen, sous sa beauté et sa chevelure couronnée de papillons, cache une autre personnalité capable de déchaîner une violence folle. Arzhur, dont l’amour pour Islen semble si pur, a montré autrefois bien des faiblesses. Les trois harpies qui les traquent sont terrifiantes de duplicité : les regrets qu’elles professent après leurs perfides manœuvres glacent le sang. Et ce ne sont pas les infidélités du père d’Islen qui rachèteront le tableau. On peut d’ailleurs considérer le roi comme le responsable du basculement de Meliren, feu son épouse et mère de la princesse, du côté obscur de la Force.

Ténébreuse t.2

Ténébreuse t.2
© Dupuis, 2022

Vincent Mallié a su composer des planches somptueuses pour traduire toute la force de l’histoire. Austérité médiévale, sensualité, magie. Bien sûr, il a travaillé avec Loisel et la parenté graphique est là. Mais ce n’est pas du sous-Loisel pour autant. Il existe par lui-même en tant qu’artiste. Son trait habite pleinement le récit de Hubert. Et les couleurs de Bruno Tatti sont à l’unisson.

On peut lire cet album au 1er degré pour le beau conte romanesque qu’il semble être, puis le reprendre, fasciné par les clés qu’il recèle. Chaque approche est payante. A garder dans sa bibliothèque.

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