L’Elfe Ilaw connaît une enfance et une adolescence très difficiles, qui cachent un lourd secret qu’il porte en son cœur d’Elfe sylvain exilé. La bataille contre les Goules est enfin terminée et il est temps pour Nicolas Jarry de s’intéresser à un nouveau personnage sombre des Sylvains, ainsi qu’à un nouveau Nain fascinant. Le tout est illustré de façon dynamique et plaisante par Gianluca Maconi.
Rejeté par les siens dès son plus jeune âge après la mort tragique de sa sœur, élevé par un oncle bleu brutal mais affectueux, Ilaw porte en son sein un lourd secret. Traqué par la citadelle de Slurce, cet Elfe né noir mais jamais converti aura besoin de toute l’aide du Nain exorciste Sriza pour survivre.
Les Elfes sylvains de cet univers représentaient pour l’instant la droiture quelque peu ennuyeuse du mythe tolkienien aux oreilles pointues : Nicolas Jarry ajoute dans ce nouveau récit une pincée de tueur en série à la Dexter à son héros Ilaw. Si la référence au chevalier sombre est quelque peu évidente, ce nouveau tome d’Elfes se distingue par ses personnages forts et attachants, de l’oncle bleu Astaran au génial Nain Sriza.
Côté dessin, Gianluca Maconi gère bien les différentes scènes de combat sanglant de ce tome et la rencontre de pas moins de trois races d’Elfes et une de Nain. Les personnages bien ciselés sont dépeints avec un trait noir prononcé utilisé à bon escient. Les couleurs, légèrement trop saturées, ne gâchent pas le plaisir de lecture.
Le côté obscur a toujours exercé une fascination plus forte que la lumière. Après les Elfes noirs assassins, blancs décimés, semi-bâtards, voici que la corruption s’empare des sylvains en Ilaw. Si Nicolas Jarry tombe dans une certaine facilité, il crée de puissants personnages et attise très bien notre désir pour le prochain tome de Nains, consacré au fascinant exorciste Sriza. A suivre, donc !