L’enfant maudit né de l’union souillée de Tenashep et de Fall, alors possédé par Lah’saa, est enfin venu au monde sur l’île des Elfes blancs. Jamais avare de tours dans son sac, Olivier Péru donne naissance à l’antéchrist des Elfes, rien que ça, délicieusement illustré par Stéphane Bileau et Pierre-Denis Goux. Mais comme toujours dans les bandes dessinées de Péru, les apparences sont toujours trompeuses pour notre plus grand plaisir.
Alyana n’est vraiment pas une petite Elfe comme les autres. S’auto-baptisant une minute après sa naissance, elle agite ses petites ailes noires, provoquant l’effroi et la fascination chez ses congénères. C’est sans compter sur l’intervention de mages étranges voyant l’avenir et le réveil d’un fléau ancestral menaçant toute vie sur le monde d’Arran.
Décidément, Olivier Péru ne fait jamais les choses à moitié. Non content de semer les germes d’une nouvelle saga transraciale elfe, il imagine la créature la plus puissante du monde, un nourrisson précoce possédant les dons et caractéristiques des cinq races d’Elfes. Mais comme cela ne lui suffit point, il réveille les Fléaux ancestraux, Titans du monde d’Arran ayant déjà failli causer la perte de tous les peuples en des temps immémoriaux.
Stéphane Bileau et Pierre-Denis Goux n’ont plus qu’à se frotter les pinceaux de plaisir face à un tel menu scénaristique. Monstres géants aux reflets d’apocalypse, Elfe hybride aux yeux profondément différents, même un Orkelin, mi orc mi gobelin, s’invitent à la fête. Le découpage des planches ne laisse aucun moment de répit au lecteur, pour son plus grand plaisir et émerveillement face à une bande dessinée aussi réussie.
Quand c’est trop, ce n’est pas encore assez. Voilà un slogan qui définit assez bien le nouveau tome des Elfes signé Olivier Péru. Rien n’est trop pour alimenter de folie son scénario parfaitement illustré, et le pire, c’est qu’on en redemande, comme à chaque fois. Chapeau, maestro !