La vie de Turuk n’a jamais été simple, malgré ses traits plutôt beaux pour un Orc. Mais quand une évasion d’une prison tourne à la course-poursuite sur une île dont les habitants sont devenus goules, même pour lui la coupe est pleine. Pour ouvrir sa nouvelle saga fantasy, Jean-Luc Istin tire un trait d’union avec Elfes axé autour de Lah’saa. Evitant la répétition, il délivre un tome puissant, accompagné par le dessin dynamique de Diogo Saito.
Turuk se réveille avec une gueule de bois plus forte qu’à son habitude. Retrouvant ses esprits au fur et à mesure de ce tome, il se retrouve piégé sur une île infestée de goules avec pour seule alliée une Elfe, qui tente de l’assassiner.
Jean-Luc Istin a pris un risque en recyclant une fois encore les goules de l’armée de Lah’saa. Évitant la répétition avec la saga Elfes, il maintient bien son attention sur le bel Orc Turuk, flanqué de deux compagnons peu commodes et d’une Elfe aussi agile que dangereuse. Cette course-poursuite pour la survie, alliant Orcs, Elfes et même Nains, est une parfaite introduction à cette nouvelle saga fantasy.
Habitué du genre et de la saga, Diogo Saito retrouve ses marques graphiques sans difficulté. Sublimant la cité insulaire d’Iruan et ses habitants revenus d’outre-tombe, il dépeint en beau vert les trois Orcs de son histoire et surtout la beauté étrange de Turuk. Suivant les héros jusqu’à un dédale nain mortel, ce tome laisse le lecteur en haleine jusqu’à l’ultime case.
Comme Olivier Péru l’avait déjà montré dans La Guerre des Orcs, cette race offre de nombreuses opportunités scénaristiques et Jean-Luc Istin ne s’y s’est pas trompé. Présenté en Orc malin comme un singe et au charisme atypique pour sa race, Turuk n’a pas fini de faire parler de lui.
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